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Fraternité.
Sur un chemin je croise une petite fille qui porte sur le dos son tout jeune
frère. Je lui dis « tu en as un lourd fardeau ! ».Elle s’arrête, me regarde et me
répond « çà n’est pas un fardeau, Monsieur, c’est mon frère !! ».
Depuis ce jour, quand la peine des hommes m’accable et que le courage
commence à partir, je me dis «çà n’est pas un fardeau que tu portes, c’est ton
frère ».
( conte proposé par l’Association Acat)
Fraternité encore et encore.
Un maître demande à ses élèves « Quand est-ce que la nuit prend fin et quand
est-ce que le jour commence ? »
Des enfants répondent : « quand on reconnait un chat et un chien, un vieux et
un jeune, un gros arbre et un petit arbre… »
Oui, dit le maitre, mais on peut ajouter que « l’on sait que la nuit prend fin et
que le jour commence lorsque l’on reconnait en chaque visage celui d’un frère
ou d’une soeur, avant cela le jour ne s’est pas encore levé ».
(conte écrit par Bernard Durel )
Fraternité encore et toujours
(Conte reconstruit par l’auteur de ce site à partir du précédent et partagé
parfois dans les amphis)(conte mis aussi en exergue de mon ouvrage de
« Relations internationales »,éditions Ellipses)..
Un enseignant demande un jour à ses étudiants « Quand peut-on dire que la
nuit s’achève et que le jour se lève ? »
Quatre étudiants répondent tour à tour : « lorsqu’on y voit plus clair autour de
soi et en soi, lorsqu’on a diplômes, métier, argent, et surtout santé, amour,
amitié, lorsque dans la rosée du matin on cueille le souffle du monde, lorsque
les enfants souffrent moins et que toutes les personnes et les animaux seront
réunis au paradis s’il existe. » « Oui, dit l’enseignant, mais encore ? »
Une petite voix se risque : « je crois que la nuit s’achève et que le jour se lève
lorsque l’on distingue un être humain d’un arbre, un arbre d’un canon, un
canon d’une charrue, une charrue d’un morceau de pain. » « Oui, dit
l’enseignant, mais essayez d’aller plus loin. »
Quatre étudiants répondent tour à tour : « Le jour se lève quand on ne
distingue plus l’arbre malade de celui qui va bien parce que tous respirent,
lorsqu’on ne distingue plus un canon d’une charrue parce que tous les canons
ont été transformés en charrues, lorsqu’on ne distingue plus les pauvres des
riches parce que tous ont assez de pain, lorsqu’on ne distingue plus ceux qui
commandent de ceux qui sont commandés parce que tous décident. »
Ainsi, dit l’enseignant, « se connaitre, être, avoir, aimer, moins souffrir,
construire un monde écologique, pacifique, juste et démocratique, tout cela et
bien des choses encore font que la nuit s’achève et que le jour se lève.
Peut-être pourrait-on ajouter que la nuit s’achève et que le jour se lève lorsque
l’on peut voir dans le visage de chaque être humain celui d’un frère et d’une
soeur. Alors la nuit s’achève, l’aube apparait, une aube d’humanité. »