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au trésor des souffles

Contes, Perles et Histoires

Contes

I-L’essentiel

Le bol et les cailloux

  Un sage demande à des personnes « Voilà un bol plein de cailloux, puis-je y mettre autre chose ? », 

«  Non » répondent-elles.

 Il ajoute du sable,

 «  Puis-je y mettre autre chose ? »

 « Non » répondent-elles.

 Il ajoute un peu d’eau puis demande : « Quelle est la philosophie de ce que je viens de faire ? »

 Les uns disent « il faut remplir sa vie jusqu’au bout »,

 d’autres  affirment «  il faut profiter de chaque moment de sa vie… »

Le sage ajoute : « N’oublions pas dans nos vies de mettre d’abord l’essentiel, puis l’important puis le secondaire. Essayons avant tout de déterminer ce qui est pour nous essentiel. »  

(  conte entendu et reconstitué par l’auteur de ce  blog)

   Daphnis es-tu là ?

Un étudiant demande à son enseignant « Vous semblez aimer la mythologie grecque et romaine, comment, à partir  d’elle, nous diriez-vous ce qui est pour vous essentiel dans nos vies? »Après un long   silence l’enseignant répondit :

J’aimerais pour chacun, chacune, pour tous et toutes, que l’essentiel  entre  dans  nos vies, comme on accueillerait  une nouvelle personne dans une ronde, par exemple une ronde à quatre.

  Voilà Sisyphe, condamné à rouler une roche au sommet d’une montagne, elle redescend et il doit toujours la remonter, ainsi  sont  dans nos vies   les  répétitions,

 Voilà Prométhée, qui  dérobe le feu aux dieux pour le donner à l’homme, ainsi   sont dans nos vies  les créations,

Voilà Castalie, nymphe métamorphosée en fontaine inspiratrice, ainsi  sont dans nos vies   l’enthousiasme et l’imagination,

 Voilà Hygiée, déesse qui soutient  la force des êtres vivants, ainsi  sont dans nos vies  la santé, le soulagement ou la guérison des douleurs,

La ronde des quatre commence et continue, mais ils découvrent  que  quelqu’un d’essentiel  leur manque. Ils le veulent, ils l’appellent, le voilà.  

 Apparait Daphnis, berger, chanteur, poète et musicien, remarquable   de beauté et de sagesse, apprenant à tous le respect des hommes et de la nature, et qui, admis dans l’Olympe, prit sous sa protection les pasteurs et les troupeaux, il fut chéri  et des dieux et des êtres humains et du vivant.

  Ainsi dans nos vies, si nous pensons que c’est elle(?) et  qu’il doit en être ainsi(?),  accueillerons-nous cette part  de l’essentiel ?

 (Conte proposé par l’auteur de ce  blog.) (voir aussi sur Daphnis  de P. Commelin, Mythologie grecque et romaine, Pocket,1994, pages 187 et 188.)

 

II- Résistance

 

Ils n’avaient pas le mot « non » dans leur langue

 Les habitants d’un pays étaient tombés  en esclavage pour ne pas savoir prononcer une seule syllabe : Non.

 (Plutarque, cité par Montaigne, histoire inspirant peut-être Etienne de la Boétie (De la servitude volontaire, 1576)…

cité par Edwy Plenel (Dire non, éditions Don Quichotte, 2014).

Ce qui peut faire penser entre autres  à ce qu’écrivait  Alain : «  Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. ( …)

 Acte de résistance

 « Un homme, lors de la Deuxième Guerre mondiale, en Italie, un jour s’est plié en deux. Impossible de le remettre droit, de jour comme de nuit, aucune force n’en est venue à bout. Impossible de le faire incorporer à la guerre ou maintenir en détention. Il est resté plié en deux pendant plusieurs années. Devenu symbole de la résistance, il a été fusillé.


Il avait inventé cette attitude corporelle silencieuse qui était sa façon de parler juste. Plié, par refus de plier et pour montrer que l’homme  était déjà plié sous le joug du fascisme. Aujourd’hui on parle encore de la façon singulière d’avoir dit non à la guerre. »

 (Marie-Magdeleine Lessana (Pour une « paix-attitude », in  » éclats de paix », de Alain Mingan, éditions du chêne,2004).

 

III- Avoir du souffle  

 

Du souffle dans ce que l’on fait.

 Un enseignant demande à trois étudiants. «Que faites-vous ? »

 Le premier lui dit « je travaille un cours»,

 le second  lui dit «je travaille un des cours de ma formation »,

 le troisième lui  répondit «c’est un des cours de ma formation qui contribue  aussi à m’interroger  sur ma  future profession, sur la société dans laquelle je vis et sur celle que je voudrais contribuer à construire.(c’était un bon cours)

( conte proposé par l’auteur de ce blog.)

 

  Résister aux casseurs d’horizons !

  On  pourrait ajouter aux personnes rencontrées par le Petit Prince de Saint Exupéry… un casseur d’horizons :

« Qu’est-ce que vous faites ? » demanda le Petit Prince,

 « Dès que je vois des ailes qui poussent je les rogne, je les casse, je les coupe. »

 « Vous aimez çà ? » demanda  le  Petit Prince d’un air effrayé,

 « Oh oui j’aime çà, je n’en décolle plus ! » répondit le rogneur d’ailes.

 « Moi, dit le Petit Prince, j’aime l’horizon. J’aime marcher doucement vers une fontaine. » 

  (Conte proposé par l’auteur de ce blog  avec ce commentaire:

Ainsi  la pente la plus forte c’est  celle qui nous amène à ne pas marcher vers des fontaines, c’est celle de la résignation devant les rapports de forces  alors que ceux-ci peuvent changer, alors qu’à chaque instant, le réel contient plus de possibles que l’on ne croit. Manquer de souffle, être étouffé(e) par l’impératif du réalisme,  laisser la place à des sortes d’experts de rétrécissements d’horizons, et  finalement de ne pas être à la hauteur des défis.

Simone de Beauvoir écrivait: « Il est peu de vertus plus tristes que la résignation. Elle transforme en fantasmes, en rêveries contingentes, des projets qui s’étaient d’abord constitués comme volonté et comme liberté. » Jean-Paul Sartre écrivait de même: « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous. »)

 

IV- Courage

 

  Le chat et le puits.

 Un fermier voulait condamner son puits. Son chat(ou son âne, au choix) étant tombé dedans, il décide aussi de s’en débarrasser.

 Avec son voisin ils commencent à boucher le puits, le chat miaule à chaque pelletée  de terre puis il se tait.

Les deux hommes se penchent et voient que le chat se secouait à chaque pelletée, arrivant assez haut il bondit et partit cahin-caha.

Ainsi dans nos vies des évènements peuvent  nous «  tomber sur le dos »,  le courage nous attend.

 ( conte anonyme entendu à la radio  et reconstitué, voir aussi Internet).

 Courage encore. 

  « Lorsque la désobéissance civile contre des injustices insupportables m’a mené en prison, plusieurs philosophes me rendirent visite.

 Ils me demandèrent « Mais pourquoi êtes-vous en prison ? »

Je leur répondis : « Pourquoi n’y êtes-vous pas ? »

 (Henry David Thoreau, non-violent inspiré par Etienne de la Boétie)

 

V-Fraternité

 

Porter sur son dos

 Sur un chemin  je croise  une petite fille qui porte sur le dos son tout jeune frère. Je lui dis « tu  en as un lourd fardeau ! ».Elle s’arrête, me regarde et me répond « çà n’est pas un fardeau, Monsieur, c’est mon frère !! ».

Depuis ce jour, quand la peine des hommes m’accable et que le courage commence à partir, je me dis «çà n’est pas un fardeau que tu portes, c’est ton frère ».

  (  conte  proposé par l’Association ACAT)

 

La nuit prend fin, le jour se lève

 Un maître demande à ses élèves « Quand est-ce que la nuit prend fin et quand est-ce que le jour commence ? »

Des enfants répondent : « quand on reconnait un chat et  un chien, un vieux et un jeune, un  gros arbre et un petit arbre… »

Oui, dit le maitre, mais on peut ajouter que «  l’on sait que la nuit prend fin et que le jour commence lorsque l’on reconnait en chaque visage celui d’un frère ou d’une sœur, avant cela le jour ne s’est pas encore levé ».  

 (conte écrit par Bernard Durel )

 Fraternité encore et toujours 

 (Conte reconstruit par l’auteur de ce blog à partir du précédent et  partagé parfois dans les  amphis, conte mis aussi en exergue d’un de mes livres « Relations internationales », éditions Ellipses).

 Un enseignant demande un jour à ses étudiants « Quand peut-on dire que la nuit s’achève et que le jour se lève ? »

Quatre étudiants répondent tour à tour : « lorsqu’on y voit plus clair autour de soi et en soi, lorsqu’on a diplômes, métier, argent, et surtout santé, amour, amitié, lorsque dans la rosée du matin on cueille le souffle du monde, lorsque les enfants  souffrent moins et que toutes les personnes et les animaux  seront réunis au paradis s’il existe. » « Oui, dit l’enseignant, mais encore ? »

 Une petite voix se risque : «  je crois que la nuit s’achève et que le jour se lève lorsque l’on distingue un être humain d’un arbre, un arbre d’un canon, un canon d’une charrue, une charrue d’un morceau de pain. » « Oui, dit l’enseignant, mais essayez d’aller plus loin. »

 Quatre étudiants répondent tour à tour : « Le jour se lève quand on ne distingue plus l’arbre malade de celui qui va bien parce que tous respirent, lorsqu’on ne distingue plus un canon d’une charrue parce que tous les canons ont été transformés en charrues, lorsqu’on ne distingue plus les pauvres des riches parce que tous ont assez de pain, lorsqu’on ne distingue plus ceux qui commandent de ceux qui sont commandés parce que tous décident. »

Ainsi, dit l’enseignant, « se connaitre, être, avoir, aimer, moins souffrir, construire un monde écologique, pacifique,  juste et démocratique, tout cela et bien des choses encore font que la nuit s’achève et que le jour se lève.

 Peut-être pourrait-on ajouter que la nuit s’achève et que le jour se lève lorsque l’on peut voir dans le visage de chaque être humain celui d’un frère et d’une sœur. Alors la nuit s’achève, l’aube apparait, une aube d’humanité. »

 

 VI-Solidarité

 

Solidarités mystérieuses (Des personnes disparues ? Ou un dieu ? Ou Dieu ?  Ou… ?)

 Au soir de sa vie un homme se retourne et voit ses pas sur le sable, ils sont entourés d’autres pas, quelquefois  nombreux, mais de temps en temps il  constate que ses pas sont seuls sur la plage de sa vie.

 Il se dit tristement  «  j’étais seul, personne n’était là pour m’accompagner. » Il entend alors une voix qui lui dit « va voir tes pas !».

 Il approche et découvre que, lorsqu’ils étaient seuls, les pas étaient plus profonds. Il entend alors la voix lui dire : « tu ne le savais pas mais j’étais là et je te portais ».

Il pleura d’émotion et de reconnaissance.

(Histoire qui viendrait du Brésil , reprise sous différentes formes, et reconstruite  ici. )

 

 Solidarité ok, compétition ko…

  Un anthropologue propose un jeu aux enfants d’une tribu sud-africaine. Il met un panier de fruits près d’un arbre et leur dit : « le premier qui arrive gagne tous les fruits ! »

Au signal les enfants s’élancent en même temps en criant « ubuntu ! »et en se donnant la main, puis ils s’assoient ensemble autour de la récompense.

Ils expliquent à l’anthropologue « ubuntu, çà veut dire : je suis parce que nous sommes ».  

 (anonyme dans une revue écologique alternative du  département du Lot)

 

 VII-Croissance, décroissance

 

Sur la plage…

  Un touriste voit un pêcheur qui se repose sur la plage sous son chapeau.

 Il lui demande : « vous ne travaillez pas ? » 

«  Si, lorsque j’ai faim je vais prendre quelques poissons. »

 « Vous pourriez travailler toute la journée. »

« Pour quoi faire ? »

« Pour vendre beaucoup de poissons. »

 « Pour quoi faire ? »

 « Vous auriez d’autres bateaux   et plus d’argent. »

 « Pour quoi faire ? »

« Pour prendre des vacances et  vous reposer au soleil. »

 «  Ah bon ! » dit le pêcheur,

et il se rendormit sous son chapeau.

(conte entendu et reconstitué)

 

 VIII-Technoscience

Nucléaire

 La guerre nucléaire n’a laissé qu’un survivant.

 Il monte au sommet d’un gratte-ciel, il boit, mange, écoute une belle musique et se jette du centième étage.

Avant d’arriver en bas il entend sonner le téléphone.

( conte  intitulé « les voix du silence », écrit  par le philosophe  Kostas  Axelos)

 

 Sans limites

 Une civilisation était parvenue à un niveau tellement  élevé de techno science qu’elle matérialisait la pensée,

  on  pensait à un être il était là, à une chose elle était là.

  Un jour des personnes  pensèrent  à des monstres qui avalèrent toute la civilisation.

 

IX- Imagination

 

Chameaux et imagination

 Un homme légua dix-sept chameaux à ses trois fils.

Il avait légué la moitié à l’aîné, le tiers au cadet et le neuvième au plus jeune. Les trois fils entreprirent de diviser leur héritage mais ne purent trouver une solution. Dix-sept n’étant divisible ni par deux, ni par trois, ni par neuf les fils finirent par consulter une vieille femme connue pour sa sagesse.

 Après avoir réfléchi elle dit: « Voyez ce qui se passe si vous prenez mon chameau ».
Les fils se retrouvèrent alors avec dix-huit chameaux.

L’aîné prit sa moitié, neuf. Le cadet prit son tiers, six. Le plus jeune prit son neuvième: deux. Il restait un chameau qu’ils rendirent à la vieille femme.

(William Ury)

 

  X-Humilité

 

Une forme d’humilité.

  Peu de temps avant sa mort les élèves venaient remercier le maitre  philosophe pour son œuvre.

 Il leur dit : « Et pourtant la chose la plus importante je ne l’ai pas comprise. »

 « Quelle est cette chose ? » lui demandent les élèves.

 Il répondit  «  C’est précisément cela  que je ne sais pas. »

 ( histoire  racontée par Robert Maggiori).

 

 

XI- Lenteur et rapidité

Le plus beau des papillons

 Comment tenir compte de la lenteur et de la rapidité ?

Tchouang-Tseu était un peintre extraordinaire. L’Empereur lui demanda de réaliser un crabe.

Tchouang-Tseu accepta à condition d’avoir cinq ans pour le faire et de nombreux serviteurs ainsi qu’une maison.

Au bout de ce temps la peinture n’était pas commencée, il réclama cinq ans de plus.

 Au dernier jour l’Empereur arriva et, en un instant, Tchouang-Tseu peignit le crabe le plus beau que l’on eût jamais vu.

(Histoire de Chine)

 Autre version

Un empereur demande à un grand artiste de l’empire  de lui peindre un papillon.

 Pendant une année le peintre travaille dans les caves et les  greniers du palais, il fait  364 brouillons.

 Le 365 ème   jour il arrive devant l’empereur  et, sur une feuille blanche, en quelques minutes, il peint le plus beau papillon du monde.

( conte  reconstitué à partir du précédent.)

 

XII-Amour

Sur un tabouret

 Un mandarin était amoureux d’une courtisane. Elle lui dit «  je serais à vous lorsque vous aurez passé cent nuits sous ma fenêtre à m’attendre, assis sur un tabouret. »

 A la 99ème nuit le mandarin prit son tabouret  sous le bras et s’en alla.

 

(Histoire racontée par le philosophe Roland Barthes)

 (Commentaire de l’auteur du site : peur de décevoir, ou d’être déçu, ou volonté de ne pas se soumettre, ou refus de rencontrer une femme autoritaire, ou une autre femme entrevue partie devant lui et qu’il se met à suivre, ou  peur d’attraper froid ,ou mal au postèrieur, ou s’est dit qu’il n’avait pas éteint la lumière chez lui  ou … ?)

 

 Amour encore et toujours.

 

« J’ai écrit ton nom sur le tronc d’un arbre mort,

 ton nom était si beau que l’arbre a refleuri. »

  (Geneviève Imbo)

 

  Amour de ses enfants.

 

 Un khalife  fit venir un sage, il lui demande « tu as de nombreux enfants : lequel  préfères-tu ? » Le sage répondit :

 « celui de mes enfants que je préfère c’est le plus jeune jusqu’à ce qu’il grandisse,

 c’est celui qui est malade jusqu’à ce qu’il soit  guéri,

 celui qui est triste jusqu’à ce qu’il soit joyeux,

celui qui est loin jusqu’à ce qu’il revienne,

 celui qui est éprouvé jusqu’à ce qu’il ne le soit plus,

celui qui ne pense pas assez aux autres jusqu’à ce qu’il y pense. »

  ( conte  entendu   et  reconstitué par l’auteur de ce blog).

 

XIII-Blessures et joies

 

 Le sable et la pierre

  Deux amis marchent dans le désert, ils se disputent, l’un donne une  gifle  à l’autre qui écrit alors sur le sable : « mon ami m’a donné une gifle».

Une oasis leur permet de se baigner, l’un sauve l’autre qui allait se noyer, celui-ci écrit sur la pierre « mon ami m’a sauvé. »

 « Pourquoi as-tu fait ainsi ? » lui demande celui qui l’avait giflé puis sauvé.

 L’ami répondit : «Ne faudrait-il pas écrire nos blessures sur le sable ? Les vents du pardon et le temps les effaceront  peut-être.

 Ne faudrait-il pas graver nos joies sur la pierre ? Les vents de l’oubli  ne pourront  peut-être pas  les effacer. »

( voir Internet, les deux amis et le désert, auteur inconnu, histoire réécrite par l’auteur de ce blog.)

 (Il y a plusieurs variantes vous l’avez compris avec l’oubli, le pardon, le temps, le peut-être, çà n’est qu’une version parmi d’autres, vous choisirez la vôtre.

Et puis  le « pardonne mais n’oublie pas » est là.)

 

XIV-Humanité

 

Les livres et le petit papier

Un empereur demande à de nombreux savants de lui écrire l’histoire de l’humanité.

 Au bout de dix années ils reviennent avec dix volumes, « c’est trop long » dit l’empereur »,

 au bout d’un an ils reviennent avec un gros volume, « c’est trop long » dit l’empereur,

 au bout d’un mois ils reviennent avec une page, « c’est trop long » dit l’empereur.

 Au bout d’une heure  ils donnent à l’empereur une petit papier.

 « Merci »  dit l’empereur.

 Il était écrit : « l’homme nait, aime, est aimé, souffre, lutte et meurt ».

 ( conte reconstitué par l’auteur de ce blog.)