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au trésor des souffles

Démocratie

la démocratie: son état et ses défis

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III-  La démocratie :   son état dans le monde et ses défis

 

   De 1945 à nos jours (fin 2020) , pendant soixante quinze  ans, il y a eu deux séries de mouvements :

 certes des avancées démocratiques (A),

 mais aussi  des piétinements et des régressions de la démocratie (B).

 Enfin nous nous demanderons quels sont les défis principaux rencontrés par  la démocratie aujourd’hui (C)?

 

 

A-Des avancées démocratiques

 

Des avancées essentielles ont vu le jour(1) et la démocratie électorale a progressé  (2).

 

    1-Des événements démocratiques majeurs.

 

Ces sept dernières décennies la démocratisation de la vie politique a été celle d’avancées  majeures, décisives, gigantesques.

Ont vu le jour de nombreuses indépendances puisque la décolonisation a été massive de 1945 à 1975.

 Ensuite le système concentrationnaire soviétique du Goulag disparait à l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir en 1985, la Déclaration des droits et libertés de l’individu en 1991 marque symboliquement la fin du Goulag.

Puis ont été successivement emportées des dictatures en Europe, en Amérique latine et certains régimes autoritaires en Asie et en Afrique.

 D’autre part le régime raciste de l’apartheid a disparu en Afrique de Sud en 1994.

Les révolutions des peuples de l’Est en 1989 ont fait imploser les régimes politiques fondés sur le parti unique, le ciment totalitaire de ce parti unique a volé en éclats en particulier dans l’empire soviétique qui a implosé en quinze Etats, de même dans l’ensemble des pays de l’Est.

A partir de 2011 « le Printemps  arabe » a remis en cause des dictatures, il aensuite  rencontré des obstacles et des drames sur les routes de la démocratie.

 Les forums  des « altermondialistes » à partir de 2001 (en particulier à Porto Alegre) et les manifestations des « indignés »à partir de 2011 (en particulier en Espagne) ne témoignent-ils pas de la crise du système international, d’une vitalité de contestation, d’une capacité de proposition ?

Enfin les panoplies institutionnelles et juridiques pour la protection des droits de l’homme, de la femme et de l’enfant, pour les droits des peuples et dans une moindre mesure  des générations futures, ces panoplies se sont multipliées à travers les différents rôles,  essentiels et différents,  de juridictions à  divers niveaux géographiques, d’ONG, de militant(e)s, de médias, de réseaux…

 

   2-La démocratie électorale a globalement progressé.

 

 Beaucoup de pays sont passés de régimes autoritaires, fondés sur le parti unique et/ou l’armée, à un système basé sur des élections libres.

 Celles-ci sont loin d’être évidentes à  travers des périodes de transition. Pourtant il est  impressionnant  d’observer que des oppositions arrivent, ici ou là, à revoir ou voir le jour et à s’organiser.

Il est  émouvant et plein d’espoir que les électeurs viennent ainsi en masse voter en ces jours symboliques d’une liberté retrouvée ou découverte.  « Le droit de voter » et « le devoir électoral » sont alors vécus comme une chance à saisir par des jeunes, et vécus avec une grande émotion par des personnes âgées qui attendaient ce moment parfois depuis plusieurs décennies.

Mais s’il y a eu et s’il y a des avancées, il y a eu et il y a également des piétinements et des régressions de la démocratie.

 

  B- Des piétinements et des régressions de la démocratie

 

Quelle est la situation globale (1) et quelles sont les difficultés particulières (2) ?

 

1-L’importance  globale  des régimes autoritaires,

 

 Plus d’ une  cinquantaine(54) de pays sur près de 200 dans le monde(193), soit le quart des Etats, est toujours dépourvue de systèmes démocratiques.

 Si l’on raisonne en nombre d’habitants il y a déjà  1,4 milliard d’habitants en Chine  sur 7,7 milliards  en 2020 dans le monde qui, avec la seule Chine, est dans un  régime autoritaire fondé sur le parti unique (83 millions d’adhérents dans ce pays en 2013).

 

2-Une énumération indicative des difficultés rencontrées par rapport à la démocratie

 

Des pays qui arrivent à des élections libres replongent parfois dans  la guerre et /ou la dictature.

De nouveaux régimes démocratiques restent fragiles avec une tradition souvent autoritaire de cercles dirigeants. Répressions de journalistes, emprisonnement d’opposants, camps de rééducation sont loin de la démocratie.

 Le choix des citoyen(ne)s est quelquefois détourné par le biais de manipulations médiatiques et du financement des campagnes électorales qui témoignent de la puissance de l’argent.

Les luttes contre l’opacité et pour la transparence de la vie politique sont difficiles.

La démocratie est souvent plongée dans une sur médiatisation qui peut mettre en avant, très souvent, le futile et l’émotionnel, au détriment de l’essentiel, de l’important, et de la réflexion sur les causes de tel ou tel évènement.

 Une partie  des mondes médiatiques, dans des proportions certes  variables,  a tendance à  donner une part trop importante au « paraitre »,cela se fait au détriment de véritables problèmes drames et menaces, et au détriment de véritables débats contradictoires.(Voir plus globalement « Gouverner c’est paraitre » : réflexions sur la communication politique. », Jean-Marie Cotteret, Puf, 1991).

Dans des processus électoraux il arrive que des  fraudes soient marginales mais quelquefois massives.

 Il arrive de plus en plus aussi que des résultats soient légitimement ou illégitimement contestés,  d’où des recours, des tensions  voire parfois des violences, ou même des conflits armés. Cette pratique a été massive même aux Etats-Unis en 2020 lorsque de nombreux républicains ont dénoncé des pseudos fraudes massives aux présidentielles et  n’ont reconnu que tardivement la victoire du candidat démocrate.

 Dans la lutte contre le terrorisme, il arrive que des lois et des pratiques portent atteinte aux droits de l’homme, par exemple autour du « délit de faciès ».

Dans des élections il n’est pas rare que l’abstention soit élevée ou massive, elle témoigne, selon les personnes et les situations du pays,  soit d’un désintérêt  soit d’une désillusion soit des deux à la fois.

Dans un certain nombre de pays, même  démocratiques, il arrive qu’une partie de la population soit victime d’exclusions, de discriminations…

 On constate dans un certain nombre de pays (aux Etats-Unis, en Europe, en Amérique du Sud) une certaine montée de nationalismes et de populismes.

La   présidence des Etats-Unis de janvier 2017 à janvier 2021 s’inscrit ainsi dans un certain nationalisme  comme d’ailleurs celles du président russe (4ème mandat 2018-2024) et du président turc. Ce dernier  a mis en œuvre une répression organisée massivement en Turquie.

Les nationalismes ne sont  porteurs ni de paix ni de démocratie, pourquoi ? A l’extérieur  ils ont tendance à fabriquer l’image de l’ennemi, « le nationalisme c’est la guerre » dit-on souvent. A l’intérieur les nationalismes peuvent désigner des boucs émissaires, ils peuvent-si çà n’était déjà fait- donner priorité absolue aux dépenses d’armements au détriment d’autres dépenses  essentielles, enfin « le complexe militaro-industriel » devient plus important , un Etat dans l’Etat expliquait Eisenhower avant de quitter la présidence, il aurait pu dire le complexe scientifico-militaro-industriel qui a tendance à échapper à ses producteurs (voir mes deux ouvrages « Construire la paix », éditions la chronique sociale, 1988). 

 

On constate aussi une montée, plus ou moins importante selon les pays,  de populismes par exemple  au pouvoir en Pologne, en Hongrie, en Autriche  et, sous la forme d’un parti politique, par exemple  en France… Ainsi des extrêmes droites  vont même jusqu’à conquérir le pouvoir, comme au Brésil fin 2018.

On peut  distinguer, d’une part ,des populismes protestataires, tournés vers la dénonciation de la confiscation du pouvoir par des élites et vers la dénonciation de la  corruption et, d’autre part, des populismes identitaires tournées vers la dénonciation d’une mondialisation destructrice d’identités et d’une immigration jugée inquiétante ou inacceptable.

 Dans des proportions variables des populismes rassemblent souvent ces deux dimensions, la protestataire et l’identitaire.

Quels sont donc les plus grands défis rencontrés par la démocratie fin 2020 ?

 

 

C- Au moins  six grands défis rencontrés par la démocratie en ces débuts de 3ème décennie du XXIème siècle

 

A ce jour ces défis peuvent probablement se ramener au moins  à six. Il faut, pour les souligner et pour mettre en avant aussi des contre-mécanismes, raisonner par rapport à l’ensemble des niveaux géographiques, démocraties locales, nationales, continentales, et aussi par rapport à la démocratie internationale (voir également sur « les avancées nécessaires»  les deux dernières parties, IV et V, de ces développements sur la démocratie.)

 

 1-Le premier défi démocratique est celui des injustices.

 

Elles sont matrices de la plupart des  violences. Des situations de misère, de chômage, d’exploitations, de dominations provoquent tôt ou tard déceptions, colères, désespoirs. Or une démocratie représentative et participative doit être porteuse de démocratie économique, fiscale, sociale, environnementale et réciproquement. La démocratie  est aussi un ensemble de luttes perpétuelles contre les injustices.

Lorsqu’en démocratie les injustices se multiplient et s’aggravent apparaissent alors souvent des protestations, des colères, parfois des révoltes, à un certain degré des insurrections, voire des révolutions qui mettent alors en cause la légitimité d’un régime.

Ces colères et ces révoltes sont  soit non-violentes (voir nos cinq articles sur les violences) soit violentes soit utilisent les deux séries de moyens. Elles  font l’objet de répressions variables en intensité et durabilité. Mais les violences premières, matrices, mères, celles qui produisent les autres ce sont les injustices.(voir nos cinq articles sur les violences).

Ces résistances aux injustices peuvent donner le jour à plus de justice, de démocratie, d’écologie, de paix.

Elles peuvent aussi s’orienter vers  de nouvelles injustices, des autoritarismes, des atteintes à l’environnement, de nouvelles violences à la recherche de boucs émissaires et de nationalismes…

Seuls les moyens justes, démocratiques, écologiques, pacifiques  sont porteurs de justice, de démocratie, d’environnement, de paix. »La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la semence. »(Gandhi).

 

 

2-Le second défi démocratique est celui du dessaisissement, pour une large part, des citoyen(ne)s et des élu(e)s par  les acteurs financiers, économiques et techno scientifiques. 

 

On peut penser que c’est le défi le plus impressionnant  en termes de rapports de forces.

Certains pensent que la mondialisation économique et financière ainsi que les complexes de la techno science ont « pris la place des conducteurs » qu’étaient en particulier les Etats dominants qui sont passés de la place essentielle à la place importante.

Ainsi on accuse la dictature  des marchés, la régression de la démocratie a alors pour cause l’absorption du politique par l’économique et surtout le financier.

Ainsi on accuse la puissance  de la techno science, par exemple le discours  d’adieu du Président des Etats-Unis, Dwight D. Eisenhower le 17 janvier 1961, constitue un avertissement par rapport à l’un de ces complexes les plus puissants, le « complexe militaro-industriel » (il aurait pu dire « scientifico-militaro-industriel »). «Le risque potentiel d’une augmentation de ce  pouvoir mal placé existe et existera» prévient-il dans ce discours prémonitoire.

 D’un côté une techno science qui se veut sans limites, de l’autre une démocratie symbole de sociétés qui veulent se donner des limites, lesquelles se ramènent finalement au respect de la dignité humaine.

 

 3-Le troisième  défi  démocratique est  celui de la crise de la légitimité et de la confiance.

 

Que dit à ce sujet un historien, sociologue, Pierre Rosanvallon,  qui  a beaucoup écrit sur la démocratie,? « Aujourd’hui, la légitimité du politique s’est effondrée. La démocratie s’est réduite à un processus d’autorisation. Les élections donnent un permis de gouverner. Mais c’est un permis à points. On voit bien que cela ne fonctionne pas. La démocratie doit aussi se définir comme une façon permanente de négocier, discuter et argumenter avec la société. »

Dans cet entretien (voir journal Le Bien public, 4-1-2014,) cet auteur poursuit  «  le deuxième élément, encore plus important, est la destruction de la confiance. Une société dans laquelle il y a une perte de la connaissance d’autrui produit mécaniquement de la défiance, du rejet. Nous sommes à ce stade de la société, dans lequel l’érosion de la légitimité et de la confiance est lourde de violence potentielle. L’état de la société me semble préoccupant, et j’ai pensé qu’il fallait réagir. » Pour contribuer à lutter contre ces deux érosions cet auteur propose « de donner la parole aux invisibles ». (voir site  raconterlavie.fr)

 

4-Le quatrième défi démocratique est celui de la corruption.

Celle-ci s’est étendue avec l’internationalisation de l’économie, la puissance de la financiarisation liée à des sommes souvent gigantesques, une véritable fièvre de l’argent facile peut devenir contagieuse.

Ce cancer de la corruption a tendance à atteindre  de nombreux domaines à travers différents mécanismes : des entreprises  peuvent être liées à des mafias, des appels d’offres peuvent être contournés, des subventions peuvent avoir des contrôles insuffisants, des profits issus des narcotiques peuvent acheter des politiques, des  ventes d’armes fondées sur des contrats colossaux  attisent les tentations avec un  « secret  défense », forme d’ obstacle à l’établissement de la vérité…

Cette corruption on peut  la trouver aussi dans le financement de la vie politique qui soit est dérégulé et laisse la place à des intérêts privés qui peuvent aller contre l’intérêt général, soit est encadré par des lois qui ont beaucoup de difficultés à établir transparences, responsabilités, sanctions, lois parfois voire souvent contournées, la justice entre alors en scène avec de grandes difficultés à surmonter pour l’établissement de la vérité.

Les effets de la corruption sont désastreux : la morale est piétinée, une partie de la vie politique est gangrénée, des citoyens se détournent du vote ou cherchent des boucs émissaires, d’autres sont  ruinés, quant au coût économique de la corruption il peut être lourd.

Les luttes contre la corruption sont celles de différents acteurs, en particulier des juges dans différents Etats et à des échelles plus vastes , des institutions des conventions(Convention contre la corruption du 31 octobre 2003,Convention contre la criminalité transnationale organisée du 15 novembre 2000) et des ONG, parmi lesquelles Transparency International (voir  transparency-france.org).De façon plus radicale(en amont) et globale c’est le désarmement du pouvoir financier par les remises en cause des paradis fiscaux, par les taxations des transactions de change …

 

 

5-Le cinquième  défi est celui d’une  démocratie qui a besoin de temps or le système productiviste s’accélère.

 

C’est un défi moins connu et pourtant très inquiétant.

 

L’accélération porte atteinte à la démocratie. Paul Virilio, l’un des grands penseurs de la vitesse dans nos sociétés, écrivait  « Quand il n’y a plus de temps à partager il n’y a plus de démocratie possible. » En effet la vitesse a quelque chose de contraire à la démocratie qui est synonyme  de discussions, de  temps pris pour arriver à des compromis, à des partages des décisions. Or le temps politique est court-circuité par le temps marchand, par le temps économique, par la vitesse des transactions financières.

Il y a donc une  sorte de « désynchronisation » entre le domaine politique et le domaine  économico-financier.

 Dans un raccourci on peut également affirmer que les Parlements sont court-circuités par les exécutifs plus rapides qui, eux-mêmes, sont court-circuités par les marchés financiers encore plus rapides.

 Certains insistent désormais sur le fait que ces marchés « ne supportent pas le temps démocratique qui ne va pas assez vite » (voir par exemple Patrick Viveret, entretien Mediapart, du 19-11-2011.) Ainsi « 70% des transactions aux Etats-Unis et 50%  en Europe sont réalisés par des automates. »Lorsqu’on affirme, selon l’expression consacrée, qu’il faut « rassurer les marchés », il serait plus proche de la vérité de dire qu’il faut « rassurer ces automates » affirme Patrick Viveret .On retrouve bien sûr ici la réalité  de la technique qui nous échappe et qui devient autonome, réalité très  présente en particulier dans l’œuvre de  Jacques Ellul (voir par exemple « Le système technicien », Calmann-Lévy, 1977).

N’est-ce pas une autre forme d’atteinte à la démocratie ?  Comment (re)trouver un temps  citoyen(ne), comment arriver à reconquérir le temps,  à  « habiter le temps »(voir l’ouvrage de Jean Chesneaux ,Habiter le temps, Bayard ,1996), le passé comme expérience, le présent  comme action et l’avenir comme « horizon de responsabilité » ?

 (Voir bientôt sur ce blog l’article intitulé « L’accélération du système international.», article dans lequel sont analysés des contre-mécanismes qui existent et d’autres qui devraient voir le jour.)

 

6- Le sixième  défi est celui des  critiques  anti-démocratiques  

 

  -La critique autoritaire de la démocratie, la démocratie y est synonyme de désordre et d’inefficacité. Cette conception est inacceptable, elle peut même à la limite faire penser à une formule  tristement célèbre  « tout dans l’Etat, rien contre lui, rien en dehors de lui ».

Au contraire au dessus du droit des Etats il y a les droits de l’homme, de la femme , de l’enfant, les droits des peuples et  les droits de l’humanité.

-La critique élitiste de la démocratie, l’égalité des individus est considérée comme critiquable, il y a les élites et les autres, en particulier les ignorants, seules les élites doivent pouvoir accéder au pouvoir.

 Mais au nom de quoi le peuple ne peut-il s’approprier son  passé comme source de courages, son présent comme celui des luttes et son avenir comme horizon de responsabilité ?

-La critique technocratique de la démocratie considère les experts comme seuls porteurs des véritables  solutions au lieu de les voir comme simples donneurs d’avis proposés  au pouvoir politique.

Les techniciens dotés de pouvoirs déterminent-ils le bien commun ou sont-ils à son service?

-La critique fondée sur un libéralisme « sauvage » qui considère que la démocratie doit être au service du marché, sinon il faut la remettre en cause.

 Non ! Marché mondial cherche compétition, humanité cherche futur. La démocratie peut contribuer à remettre en cause la conversion de toute chose en argent et de l’argent en toute chose.  Non ,  tout n’est pas à acheter ou à vendre, tout ne vaut pas tant.  La démocratie peut constituer un des moyens pour passer d’une mondialisation compétitive et irresponsable à une mondialisation solidaire et responsable.

-La critique capitaliste classique qui considère que la seule démocratie valable « c’est celle du marché » alors que celle-ci est   une  politique de spectacle et  de  communication (de « la com. »), et surtout une   soumission aux forces dominantes du marché.

-La  critique fondée sur une forme de populisme, on critique alors souvent  le principe même de la représentation  au lieu de remettre en cause les mécanismes de corruption, de confiscation de la représentation et surtout de proposer  une représentation réelle des citoyen(ne)s et la mise en œuvre de processus participatifs.

-La critique scientiste (la science pour la science) de la démocratie met en avant des   recherches et  des techniques  décidés sans contre pouvoirs considérés comme des freins à la marche omnisciente omnipotente de la technoscience.

 Alors que la démocratie en appelle à une critique à l’intérieur de la science donnant aux citoyens leurs mots à dire sur des budgets de recherches et sur  des techniques qui devraient être socialement , écologiquement et pacifiquement porteurs.

 

On peut ainsi se demander à travers quels moyens avancer dans la démocratie représentative et participative ?