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au trésor des souffles

Fins et moyens

Rapports dans le productivisme

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Introduction générale aux quatre parties  ( I, II, III, IV)

 

         « La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la semence. » 

                                                                                      Mahatma Gandhi

 

1-Les  questions relatives aux  moyens et aux fins ne sont-elles pas omniprésentes ?

 Elles traversent l’ensemble des activités humaines au niveau personnel et collectif. On les rencontre à travers les temps et les lieux. Elles font l’objet de l’ensemble des disciplines.

 

2-Mais alors comment se fait-il  que cette question globale, en tant que telle, soit souvent passée sous silence ?

 Probablement parce qu’on n’en voit pas les enjeux, on la trouve trop compliquée,   on n’a pas le temps de la penser,  on la  ramène au  « qui veut la fin veut les moyens », on croit qu’il n’est pas souhaitable de l’évoquer au regard d’intérêts personnels et/ou collectifs qui pourraient être mis en cause…

 

3- Que désigne le terme de « moyens » ?

Il s’agit des procédés et des actions permettant d’aller vers une fin ou de la réaliser.

 Ces moyens, de plus en plus marqués de nos jours  par de nombreuses interdépendances, peuvent être soulignés de façon indicative : ainsi des moyens planifiés dans le temps allant du très court terme au très long terme, des moyens organisés dans l’espace allant du local à l’international en passant par le régional, le national, le continental, des moyens déterminés dans les différents domaines,économique,financier,commercial,juridique,institutionnel,scientifique,technologique,éducatif… Des moyens allant d’amont en aval à travers, par exemple, des actions allant de la précaution, de la prévention jusqu’à la sanction, la réparation,  des moyens relatifs aux modes de production, de  consommation, de transports …

Ces moyens sont déterminés et appliqués par différents acteurs : Etats, collectivités territoriales, organisations internationales et régionales, administrations, tribunaux, organisations non gouvernementales, firmes multinationales, autres entreprises, complexes de la technoscience , mondes médiatiques,d’autres encore, sans oublier bien sûr les acteurs humains .

Les acteurs  puissants et dominants ont une large panoplie de moyens importants ou écrasants, les faibles et les opprimés ont une panoplie de moyens faibles ou dérisoires mais peuvent parfois peser en s’unissant.

Les critères personnels et collectifs pour choisir ces moyens sont le plus souvent ceux de la facilité, on va vers le moyen le moins compliqué, et  de l’efficacité, on va vers le moyen qui aura le plus de chances d’atteindre telle fin ou de s’en rapprocher.

 A cela peuvent s’ajouter d’autres critères parmi lesquels : les coûts humains, financiers, matériels, écologiques , les effets dans le temps à  court, moyen ou long terme, les effets certains ou incertains, le processus de décision  personnelle ou collective, pour choisir un moyen, le mettre en œuvre et en vérifier les résultats, la nécessité d’un savoir-faire faible, moyen ou important, l’accompagnement par un faire-savoir a minima, intermédiaire ou a maxima à travers des medias.

 

4- Que désigne le terme de «  fins » ?

Ce terme est loin d’être évident.

 On se rappelle cette citation de Camus « La fin justifie les moyens. Mais qu’est-ce qui justifiera la fin ? ».La question  se complique d’ailleurs, en effet s’y ajoute  un « qui » est-ce qui justifiera la fin ?

 Le mot fin  peut d’abord frapper par sa variété. On rencontre ici des expressions philosophiques, idéologiques, politiques, des croyances religieuses, des données culturelles nombreuses, proches, différentes ou opposées.

Les ramener à trois grandes visions a quelque chose de réducteur mais reflète une large part de l’ensemble. Pour certains la personne est au centre de tout, pour d’autres la communauté et les valeurs collectives sont prioritaires, pour d’autres encore  les êtres humains sont une des éléments du vivant.

Une des questions est de savoir si nous  voulons rechercher  une certaine synthèse respectant l’essentiel de ces trois conceptions ? En ce sens peut-être s’agirait-il de la dignité humaine ? Est-ce que ce ne serait pas au regard du respect de cette dignité que telle ou telle fin pourrait être considérée comme acceptable par les uns et les autres ?

Une vie digne n’est ce pas ce  bien commun qui se traduit par les trois générations des droits de l’homme : les libertés (droits civils et politiques), les égalités (droits économiques, sociaux et culturels), les solidarités (droit au développement, à l’environnement, à la paix) ?

Exprimé autrement : ne s’agit-il pas de la démocratie, de la justice(au sens de la lutte contre les inégalités ), de la protection de l’environnement, de la paix ?

Toutes ces fins ne doivent-elles pas être au service des fins suprêmes qui s’appellent les personnes, les peuples, l’humanité, le vivant (au sens de  l’ensemble des espèces) ? Humanité au sens bien sûr de générations présentes  mais , aussi, passées puisque, par exemple, existe le respect du patrimoine mondial à la création duquel  elles ont participé et au sens de générations futures puisque, par exemple, elles ont droit à une non-discrimination environnementale.

 Ces fins et ces moyens ne sont pas hors sol, ils se situent  , depuis fort longtemps et plus que jamais aujourd’hui, dans le système productiviste mondial.

 

5-Un rappel de ce qu’est le productivisme.

 

Le productivisme est un système qui est né à la fin du Moyen-Âge (XVème), s’est développé à travers la révolution industrielle du milieu du XVIIIème   en Angleterre et du début du XIXème siècle en France,  est devenu omniprésent, omnipotent, omniscient au XXème et dans  les deux premières décennies  du XXIème siècle.(sur le productivisme on peut voir nos articles sur ce blog).

 Les priorités du système productiviste  sont au nombre d’au moins douze : la recherche du profit , l’efficacité économique, le culte de la croissance, la course aux quantités, la conquête ou la défense des parts de marchés, la domination sur la nature,  la marchandisation du monde, la militarisation du monde, la priorité du court terme, l’accélération du système mondial, l’expropriation des élu(e)s et des citoyen(ne)s, enfin, douzième logique, la compétition qui alimente les onze logiques précédentes et  est alimentée par elles.

 Malgré les doutes et les  incertitudes, le discours du productivisme continue : le marché est naturel, l’argent  commande et peut tout acheter ou presque, la compétition est impérative, la croissance est sacrée, le libre-échange doit l’emporter sur tout, en particulier sur l’environnement, la santé, le travail, la culture, enfin  la techno-science toute-puissante est toujours porteuse de progrès  (  Lequel  ? Pour  qui ?)…

 

6-Pourquoi analyser les fins et les moyens au regard du productivisme ?

Dans le mesure où  ces priorités et ce discours ne réalisent  pas le bien commun  par rapport à la démocratie,  la justice, l‘environnement et la paix, le productivisme ne doit-il pas être mis en accusation dans ses fins et dans ses moyens ?

Dès lors s’interroger  sur les rapports entre les moyens et les fins n’est-ce pas contribuer à délégitimer ce système humanicide et terricide dans lequel les acteurs humains  se sont et sont embarqués ?  (I)

Mais n’étaient-ce pas aussi les fins, elles-mêmes  , et les moyens , eux-mêmes, de ce système  qu’il faut contribuer à passer au crible de la critique ? (II)

Nous pourrons ensuite mettre en avant des remises en cause  de ces rapports entre les moyens et les fins dans un autre système qui se voudrait viable (III)

Et si l’on pense qu’un autre système devrait avoir pour fins les êtres humains  et l’ensemble du vivant nous pourrons nous demander quels moyens penser et mettre en œuvre pour contribuer à construire un autre système viable. (IV)

 

I-Les moyens et les fins : des rapports souvent confus, dramatiques et  menaçants   dans le système productiviste

Un double phénomène est apparu et s’est aggravé :

 une transformation de moyens en fins (A)

 et une utilisation de fins en moyens (B).

On constate aussi  que le productivisme est souvent dans l’incohérence entre des fins acceptables qu’il affirme viser et des moyens qui leur sont contraires, c’est le fameux adage « Qui veut la fin veut les moyens. » (C).

 

A- La transformation de moyens en fins dans le système productiviste

 

Trois moyens gigantesques, qui dominent le système et rassemblent l’ensemble des autres moyens, se sont transformés, à travers le temps, en fins suprêmes, il s’agit de la technoscience, du marché mondial et des marchés financiers.(1)

 Ils dominent aujourd’hui les êtres humains et le vivant. (2)

 

1- Les évolutions des trois moyens les plus gigantesques.

a-  La technoscience c’est  l’ensemble des sciences et des techniques à tous les niveaux géographiques. La mondialisation techno scientifique est fondée sur un développement continuel des recherches et des technologies, elle se manifeste surtout par les réseaux scientifiques, des plus petits aux plus grands, et par la publicité des  technologies toujours à renouveler.

 La technoscience est source de découvertes, elle mobilise pour le meilleur mais aussi pour le pire, certains choix et certaines dérives ne sont pas sans risques graves et sans drames.

Jean Rostand, devant des rescapés d’Hiroshima en juin 1964, affirmait : «Nous savions qu’en accroissant ses pouvoirs la science dispensait tout ensemble les moyens de détruire et ceux de construire, les moyens de tuer et ceux de guérir. Mais par  le drame d’Hiroshima la science se trouve plus directement impliquée dans le mal qu’elle ne l’avait jamais été au long de son histoire.

Jusqu’à nouvel ordre et tant que nous n’aurons pas su établir une véritable paix, la science, le progrès, la civilisation technique restent en accusation. Il dépendra de  nous qu’ils soient ou non disculpés, que nous les puissions absoudre ou que nous ayons à les maudire.» ( Jean  Roxtand,« Quelques discours », Club Humaniste,1970)

 b-  Le marché a traversé quatre stades : le marché  des marchands (XVème et XVIème siècles) qui est aux origines du colonialisme, le marché des manufactures (XVIIème siècle jusque vers 1860) qui se manifeste par le passage de l’atelier à la fabrique industrielle, le marché des monopoles (1850-1914) qui fait apparaître des entreprises plus importantes  absorbant de plus petites à la suite des concurrences, des crises, des guerres. Enfin le marché mondial contemporain (1914 à nos jours) qui repose entre autres  sur les entreprises industrielles et commerciales mondialisés.(sur la mondialisation on peut voir nos articles sur ce blog).

 Le marché est sources d’échanges, de besoins satisfaits mais aussi de désillusions, d’inégalités, de misères, d’atteintes environnementales et sanitaires, de gaspillages.

c-  Les marchés financiers représentent l’acteur le plus récent des trois .

Du point de vue du système financier international  il y a l’avant et l’après  15 août 1971, jour où les Etats-Unis décident de mettre fin à la convertibilité du dollar en or. La Conférence de Bretton  Woods (juillet 1944) et les statuts du FMI (adoptés  en juillet 1944 et entrés en vigueur en décembre 1945) avaient mis en place un système basé sur des parités fixes, les monnaies avaient une valeur d’échange fixe en dollars  ou en or, le dollar était convertible en or, la base était  de 35 dollars pour une once d’or (28,3 grammes).

Mais le déficit budgétaire des Etats-Unis prenant de l’ampleur, cet Etat ne voulait pas que ses stocks d’or s’effondrent, les autorités des Etats-Unis pensaient qu’ils ne pouvaient donc plus garantir la convertibilité du dollar en or.

Ainsi à partir d’août 1971 le dollar peut flotter, les spéculations sur les monnaies se multiplient, le système bancaire devient plus puissant, les marchés boursiers sont plus importants, les opérateurs internationaux ont des logiques spécifiques de fructification des patrimoines financiers.

 Les marchés financiers sont synonymes d’investissements  nombreux mais surtout sont synonymes de mécanismes spéculatifs.

 Ces marchés financiers ont pris  peu à peu  la place des conducteurs c’est-à-dire des Etats et des entreprises.

 

2- La domination de ces trois  moyens sur les fins

 

 Beaucoup de personnes pensaient que la technoscience, le marché mondial, les marchés financiers devaient être au service des êtres humains. Ce fut en partie le cas.

Mais on peut constater  que, surtout depuis 1945 et encore plus depuis les années 1960, à travers une mondialisation compétitive et irresponsable, de plus en plus loin de ce qui aurait dû être une autre mondialisation solidaire et responsable, ces trois moyens, pour une large part, sont considérés et devenus des fins en eux-mêmes.

 a-  La technoscience s’impose comme prétendant apporter des solutions à tout et le progrès en tout. Il existe peu à peu une croyance très forte dans le pouvoir libérateur de la science et de la technique.

Pourtant apparaissent aussi inquiétudes, critiques, condamnations , il y a des recherches et des productions  néfastes pour les êtres humains, ainsi par exemple celles sur les armes de destruction massive, et des techniques qui, au lieu de contribuer à libérer l’homme, contribuent à l’aliéner.

Ajoutons à cela que la thèse de l’autonomie de la technique, analysée entre autres par Jacques Ellul, montre que celle-ci a ses propres logiques liées aux découvertes et aux techniques antérieures et non à une finalité déterminée, celle par exemple de besoins vitaux des acteurs humains.

b-  Le marché mondial,  tel le destin ,  distribue aux humains bonheurs et malheurs, liés par exemple à l’emploi. Quant à  l’argent il peut tout convertir ou presque, quant à la marchandise elle  exerce une forme de « dictature » qui peut nous rendre moins disponibles aux autres. Eduardo Galeano écrit : « Etre c’est avoir » dit le système. Et le piège consiste en ce que celui qui a le plus désire le plus et que, tous comptes faits , les personnes finissent par appartenir aux choses et travailler à leurs ordres. »

 

c-  Les marchés financiers ont plus de  la moitié de leurs opérations réalisées par des automates, ces marchés  n’aiment ni la démocratie ni l’incertitude. L’informatique et les mathématiques dominent les transactions financières, la seconde n’est pas assez rapide, la nanoseconde est aux commandes.

Ainsi comme on s’en remet à des médecins ou des experts on s’en remet à la technoscience, au marché mondial, aux marchés financiers.

 On va même jusqu’à les considérer comme des sortes de divinités.

 Sainte technoscience conduis- nous,  nous te faisons confiance,

 saint marché surprends-nous, nous sommes à ton écoute,

 saints marchés financiers votre immédiateté n’a d’égale que votre immatérialité, votre permanence n’a d’égale que votre universalité, c’est à vous qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire.

 

B-L’utilisation de fins en moyens dans le système productiviste

Quel est le processus général? (1)

Quelles sont les formes de cette utilisation ? (2)

 

1- Le processus général de cette absence de respect des fins

Les fins, c’est-à-dire les acteurs humains, en personnes, en peuples, en humanité, ainsi que l’ensemble des êtres vivants, ne tendent-ils pas à être plus ou moins ramenés à l’état d’instruments, au rang de  simples moyens au service de la technoscience, du marché mondial, des marchés financiers ?.

 

2-Les formes du processus général de cette absence de respect des fins

Plus ou moins selon les lieux, les activités, les moments, les acteurs, les rapports de forces, ne sommes-nous pas technicisés, marchandisés, monétarisés ?

 

a- La liste indicative des manifestations de ces confusions est impressionnante :  personnes, peuples, générations plus ou moins domestiqués comme consommateurs, expropriés comme producteurs, dépossédés comme citoyens, marchandisés comme êtres vivants, pressurisés comme contribuables, fichés comme militants, contrôlés ou expulsés comme étrangers…

Dans cette compétition tous azimuts voilà une jungle de dominants et de dominés, d’agresseurs et d’agressés, de discriminés sous de multiples formes. Nous voilà souvent contre les autres, au dessus d’eux ou sans eux, « il faut tuer ou être tué », renvoyés à des solitudes dans la société de communication.

Nous voilà témoins, victimes ou acteurs d’un ou plusieurs phénomènes qui s’appellent instrumentalisation des rapports humains, colonisation de vécus intérieurs, robotisation de comportements, standardisation des conduites, anonymats  à travers bureaucraties et mégapoles, dégradations de la qualité de vie, exclusions de la protection sociale.

On le sait le respect des êtres humains est piétiné sous de multiples formes, le cortège de la souffrance humaine est immense, c’est bien sûr celui des affamés, des réfugiés, des victimes des guerres, des génocides, de la misère, de la débâcle écologique, c’est aussi celui des déportés, des disparus, des exécutés, des torturés…

Le productivisme n’en a pas eu historiquement le monopole mais il y a puissamment contribué. Il y ajoute, maintenant et demain, ses victimes environnementales et ses foules de déplacés environnementaux fuyant des mégapoles devenues invivables ou des littoraux envahis par la montée des océans.

 

b- Mais une grande partie des mondes médiatiques nous promet   que les lendemains radieux arrivent.

Un nouveau destin nous jette

dans les bras d’une technoscience qui mettra « la Terre à l’ombre » par la géo ingénierie-miracle ou qui nous rapprochera de l’immortalité,

dans les bras du marché qui nous libèrera de toutes les aliénations,

 tout cela sous la direction des marchés financiers qui ressentent tout ou presque et s’autorégulent pour le meilleur d’eux-mêmes. 

 

C- L’emploi de moyens inacceptables pour des fins  acceptables

Le voici donc l’adage « La fin justifie les moyens. » (1) Sa pratique peut-être problématique, menaçante ou dramatique. (2)

 

1-  On affirme, on répète, on  proclame, à travers les temps et les lieux, que « la fin justifie les moyens ». Qu’est-ce que cela signifie ?

 

Cette formule, souvent attribuée à Machiavel, signifie qu’une personne ou une collectivité est prête à tout, même à faire usage de moyens discutables, condamnables ou inacceptables  pour atteindre un but.

 La seule évocation du but doit faire taire toute objection liée à un moyen que l’on hésiterait à employer.

 On sera même conduit à agir contre sa conscience et plus on est intégré dans une structure plus on peut être amené à appliquer des ordres  que l’on juge « en son âme et conscience » moralement indéfendable. L’obéissance peut être ainsi une grande pourvoyeuse de violence.(voir sur ce blog notre article sur les analyses des causes de la violence).

 

2- Nombre de moyens ont été et sont contraires aux fins proclamées.

 

Les exemples sont innombrables, nous en  soulignerons  quelques-uns particulièrement massifs relatifs à la démocratie, la justice, l’environnement, la paix..

On  laisse  tous les moyens à un parti unique, contraire de la démocratie, et donné libre cours à des présents  massacreurs pour des lendemains radieux, cela au nom de la démocratie. (articles sur ce blog)

On protège les plus riches en affirmant que leur fortunes ruisselleront vers les plus pauvres, on donne en fait  libre cours à l’aggravation des inégalités, cela au nom  de la justice. (articles sur ce blog)

On  développe ou on laisse subsister  un moyen, le nucléaire, loin des émissions de gaz à effet de serre  mais porteur de drames passés et à venir et de gouffres financiers, cela au nom de la protection de l’environnement plus précisément contre les émissions de gaz à effet de serre. (articles sur ce blog)

On maintient des programmes d’armements et on vend des armes, accroissant l’insécurité générale, engloutissant des sommes gigantesques qui ne vont pas vers des besoins criants, cela au nom de la paix. (articles sur ce site)

La fabrication, la désignation, l’élimination du bouc émissaire est d’ailleurs un des exemples les plus terrifiants de ce mécanisme celui du tous contre un. 

Jean Rostand dénonçait à sa façon cette fin qui justifie les moyens : « Eternel refrain de l’humanité, encore un massacre et tout ira mieux demain. » (voir sur ce site  notre article sur les analyses des causes de la violence.)

 

Remarques terminales

Ainsi les rapports entre les moyens et les fins dans le système productiviste font l’objet le plus souvent de confusions.

Ces confusions se manifestent sous trois formes :

 

 une transformation de moyens en fins,

une utilisation de fins en moyens,

un emploi de moyens contraires aux fins proclamées.

 

Ces confusions s’aggravent et sont porteuses de problèmes, de menaces et de drames.

 

Mais qu’en est-il des fins et des moyens eux-mêmes dans ce système productiviste ? On imagine que leurs rapports confus ne seront pas sans effets sur ces contenus.