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au trésor des souffles

Textes bien-aimés

viabilité, écologie

I-Viabilité

 

 1-Viabilité : apte à vivre / 2-Pour une société  viable/ 3-Tenir compte du long terme / 4-Développement, croissance, développement durable, décroissance / 5-Quel progrès ? Pour qui ?/ 6-Le scientisme n’admet pas la critique / 7-Un facteur de progrès : une science qui serait maitrisée /

 

 1-Viabilité :   apte à vivre.

Le productivisme n’est pas apte à vivre.

 Dans son autodestruction il entraine  l’humanité et la plus grande partie du vivant.(On peut toujours imaginer des espèces survivantes aux apocalypses écologiques.)

 La seule chance de survie est donc de le changer par une communauté mondiale  fondée sur des moyens viables.

Vous pouvez retrouver sur ce site  les quatre énumérations de moyens démocratiques, pacifiques, justes et écologiques viables.

Pour une société  viable

 Un nouveau système international devrait être fondé sur une communauté mondiale démocratique, juste, pacifique et écologique.

De nouvelles logiques devraient être synonymes de ruptures vitales par rapport au marché mondial, pourquoi ? Parce qu’il s’agit de maîtriser le marché mondial par rapport à sa complexité, sa technicité, sa rapidité, des doses de fatalité seront alors réduites. Ces nouvelles logiques iraient dans le sens du changement du marché mondial remettant en cause l’insécurité, les inégalités, la fragilité de ce système international et s’attaquant à la sacro-sainte compétitivité.

L’auteur de ce blog

 Quels peuvent être les fondements d’une société humainement viable ?

Il s’agit de résister face à la confusion entre les moyens et les fins c’est à dire de bâtir une économie et une techno science au service des êtres humains et non l’inverse.

Il s’agit de mettre en œuvre des moyens conformes aux fins que l’on propose, c’est à dire des moyens démocratiques, justes, pacifiques, écologiques, prenant en compte le court, le moyen, mais aussi le long terme, et mettant en avant responsabilité, solidarité, autonomie.

L’auteur de ce blog

 2-Pour une société  viable

 Un nouveau système international devrait être fondé sur une communauté mondiale démocratique, juste, pacifique et écologique.

De nouvelles logiques devraient être synonymes de ruptures vitales par rapport au marché mondial, pourquoi ? Parce qu’il s’agit de maîtriser le marché mondial par rapport à sa complexité, sa technicité, sa rapidité, des doses de fatalité seront alors réduites. Ces nouvelles logiques iraient dans le sens du changement du marché mondial remettant en cause l’insécurité, les inégalités, la fragilité de ce système international et s’attaquant à la sacro-sainte compétitivité.

L’auteur de ce blog

 Quels peuvent être les fondements d’une société humainement viable ?

Il s’agit de résister face à la confusion entre les moyens et les fins c’est à dire de bâtir une économie et une techno science au service des êtres humains et non l’inverse.

Il s’agit de mettre en œuvre des moyens conformes aux fins que l’on propose, c’est à dire des moyens démocratiques, justes, pacifiques, écologiques, prenant en compte le court, le moyen, mais aussi le long terme, et mettant en avant responsabilité, solidarité, autonomie.

L’auteur de ce blog

 

 Le développement a été successivement endogène, autocentré, socialiste, intègre, intégral, harmonieux, participatif, autonome et populaire, durable et maintenant humain et social (…) On a là un bel exemple de diplomatie verbale consistant à changer les mots quand on est impuissant à changer les choses.

 Serge Latouche

  La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier des besoins mais à les limiter volontairement. C’est le seul moyen de connaître le vrai bonheur et nous rendre disponibles aux autres.

Gandhi

  Ce qui est requis est une nouvelle création imaginaire d’une importance sans pareille dans le passé, une création qui mettrait au centre de la vie humaine d’autres significations que l’expansion de la production et de la consommation, qui poserait des objectifs de vie différents pouvant être reconnus par les êtres humains comme valant la peine.

Cornélius Castoriadis

  Le développement a été successivement endogène, autocentré, socialiste, intègre, intégral, harmonieux, participatif, autonome et populaire, durable et maintenant humain et social (…) On a là un bel exemple de diplomatie verbale consistant à changer les mots quand on est impuissant à changer les choses.

 Serge Latouche

  La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier des besoins mais à les limiter volontairement. C’est le seul moyen de connaître le vrai bonheur et nous rendre disponibles aux autres.

Gandhi

 

 Ce qui est requis est une nouvelle création imaginaire d’une importance sans pareille dans le passé, une création qui mettrait au centre de la vie humaine d’autres significations que l’expansion de la production et de la consommation, qui poserait des objectifs de vie différents pouvant être reconnus par les êtres humains comme valant la peine.

Cornélius Castoriadis

  3-Tenir compte du long terme

 Les catastrophistes sont ceux et celles qui ferment les yeux sur les causes des catastrophes qui s’annoncent et non ceux et celles qui essaient d’avertir, de critiquer, de proposer.

François Partant

 Voir loin et clair.

Théodore Monod

 Agis de telle sorte que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre.

Hans Jonas

 Que fais-tu de ta vie et que peux-tu, que  veux-tu en faire, pour celle de tes enfants et pour qu’il y ait toujours sur cette terre une vie digne d’être vécue ?

Armand Petitjean

  L’homme croit quelquefois qu’il a été créé pour dominer, mais il se trompe. Il fait seulement partie du tout. Sa fonction ne consiste pas à exploiter mais à surveiller. L’homme n’a ni pouvoir, ni privilèges mais seulement des responsabilités.

 Oren Lyons

  Le patrimoine commun est pour l’humanité un défi à sa mortalité.

René Jean Dupuy

 

 Nos actes ne sont éphémères qu’en apparence. Leurs répercussions se prolongent parfois pendant des siècles. La vie du présent tisse celle de l’avenir.

Gustave Le Bon

 

 Dans l’ignorance des conditions de vie et des besoins réels des générations futures, il s’impose de préserver les milieux naturels à leur meilleur niveau qualitatif et quantitatif.

François Ost

 

 Ils nous harcèlent ces fils trop cruels !

Couper les vivres de l’héritage n’est pas remède.

René Char

 

 La vie est une victoire qui dure.

 Roger Martin du Gard

 

 Penser globalement, agir localement.

Jacques Ellul

 Les moyens sont comme la graine et la fin comme l’arbre. Le rapport est aussi inéluctable entre la fin et les moyens qu’entre l’arbre et la semence.

 Gandhi

 

Qui veut la fin veut les moyens, affirme  Machiavel. Non, nous dit Gandhi: « La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la semence ».Aucun moyen n’est neutre par rapport à la construction des sociétés.

L’auteur de ce blog

 

Que faire dans le sens d’une société écologique? Un changement d’attitude envers la nature est indispensable. Nous devons nous défaire des fantasmes de la maîtrise et de l’expansion illimitées, arrêter l’exploitation sans bornes de notre planète, cohabiter avec elle amoureusement comme un jardinier avec un jardin anglais.

Cornélius Castoriadis

 Maîtriser la science (…).

Nous croyons que la lucidité doit primer sur l’efficacité et la direction sur la vitesse.

 Nous croyons que la réflexion doit précéder le projet scientifique plutôt que succéder à l’innovation.

 Nous croyons que cette réflexion est de caractère philosophique avant d’être technique et doit se mener dans la transdisciplinarité et l’ouverture à tous les citoyens.

 Albert Jacquard, Jean-Marc Lévy Leblond, Jean-Paul Salomon , Jacques Testart, Jean-Paul Deléage

 

Vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne.

Jean-Jacques Rousseau

 Un personnage de « Par delà les nuages », le film d’Antonioni, raconte : sur un chemin du pays des Incas des guides s’arrêtent. Les touristes leur demandent pourquoi. « Nous avons avancé trop vite, nous attendons nos âmes ».

 Pour protéger l’environnement des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les Etats selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement.

Principe 15 (principe de précaution) Déclaration de Rio, Juin 1992

 Une technologie appropriée nous rappelle qu’avant de choisir nos outils et nos techniques, nous devons choisir nos rêves et nos valeurs, car certaines technologies servent leur réalisation, tandis que d’autres les rendent inaccessibles.

Tom Bender

 Un jour un Américain arrive sur une plage d’un pays du Sud et voit un pêcheur qui dort au soleil. « Vous ne travaillez pas ? », lui demande-t-il. « Si, seulement quand j’ai faim je vais alors prendre quelques poissons ». « Ecoutez », dit l’Américain, « vous  pourriez travailler toute la journée, vous auriez  beaucoup de poissons. » « Pour quoi faire, je ne pourrais pas manger tout ça ! » « Pour les vendre », dit l’Américain. « Qu’est-ce que je ferai de tout cet argent ? » « Vous  pourriez acheter plusieurs bateaux et pêcher plus de poissons, vous auriez  des employés et tu deviendriez riche. » « Qu’est-ce que je ferais alors de cet argent ? », demande le pêcheur. « Vous  pourriez prendre des vacances, vous reposer au soleil au bord de l’eau. » « Ah bon ! », dit le pêcheur et il se rendormit.

Histoire entendue

 

Il faut consommer moins, brûler moins d’énergie, se déplacer autrement, économiser les ressources, produire autrement, éviter le gaspillage… Oui, prévention, précaution, réparation, recyclage, décroissance et économies sont les clés de l’avenir (…)

Jean-Paul Besse

4- Développement, croissance, développement durable, décroissance

 J’en suis venu au développement à partir d’une critique de la croissance. Celle-ci n’est autre que l’augmentation du produit national. La question du développement est apparue lorsqu’il s’est avéré que la croissance matérielle débouchait sur le déchirement du tissu social et sur la dégradation de l’environnement. A l’opposé le développement respecte les valeurs humaines fondamentales et les mécanismes reproducteurs de la biosphère. C’est l’objectif à atteindre.

René Passet

 

 Le développement durable consiste à répondre aux besoins de développement et d’environnement des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

Conférence de Rio, juin 1992

 

Le développement durable repose sur trois piliers : le développement économique, le développement social, le développement de l’environnement.

Conférence de Johannesburg, juin 2002

 

 Le développement durable est un oxymore, c’est-à-dire une figure consistant à accoler un terme et son contraire. Le ‘‘développement’’ tel qu’il est conçu par ceux qui le revendiquent, est fondé sur une croissance économique qui est insoutenable pour la planète. Il y a incompatibilité radicale avec sa durabilité. Plutôt que ‘‘A bas le développement durable’’ je préfère dire : « Vive la décroissance conviviale ! »

Serge Latouche

 

Il faut aller vers un mode de vie radicalement nouveau. (…) L’idée de base pourrait être : ‘‘Moins de biens, plus de liens !!’’

Paul Ariès

 

Introduire l’idée de limite au cœur de l’activité humaine.

Jean-Paul Besset

 

5-Quel progrès ? Pour qui ?

Progrès et croissance sont différents Et si la course à la croissance se faisait au prix de dégradations dans la qualité de la vie ? De fait, les taux de croissance sont incapables de rendre compte des processus d’altération dans nos vies. Pis encore, partout où la boussole politique est sur la croissance, partout il y a aveuglement sur l’état mental, moral ainsi que sur le mal-être dans une civilisation de la croissance ; il ressort une contradiction majeure : la croissance devenue indispensable à nos économies est à long terme insoutenable pour nos existences individuelles comme pour celle de l’humanité elle-même.

Edgar Morin

  Le progrès humain…Le progrès est le chemin vers la vertu.

Montaigne

Les progrès de l’esprit humain ont pour finalité la liberté.

Condorcet

La notion classique de progrès suppose une ascension qui se rapproche indéfiniment d’un terme idéal.

Jean-Paul Sartre

Le pas collectif du genre humain s’appelle le progrès.

Victor Hugo

 Les progrès de la civilisation n’exposent pas seulement les hommes à beaucoup de misères nouvelles, ils portent encore la société à soulager des misères auxquelles on ne songerait pas. Alexis de Tocqueville

La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier les besoins mais à les limiter volontairement. C’est le seul moyen pour connaître le vrai bonheur et nous rendre disponibles aux autres.

 Gandhi

Le progrès c’est le respect de l’humain et du vivant à travers  la construction d’un monde fondé sur des moyens démocratiques, justes, écologiques et pacifiques.

L’auteur de ce blog

  6-Le scientisme n’admet pas la critique

 L’ordre pour base, le progrès pour but.

 Auguste Comte

 

 (…) Nous exprimons la volonté de contribuer pleinement à la préservation de notre héritage commun, la Terre. Toutefois nous nous inquiétons d’assister, à l’aube du XXIème siècle, à l’émergence d’une idéologie irrationnelle qui s’oppose au progrès scientifique et industriel et nuit au développement économique et social. (…)

Passage de l’appel d’Heidelberg 1er juin 1992

 7-Un facteur de progrès : une science qui serait maitrisée

 

Un progrès : une science qui serait maîtrisée(…) Nous affirmons au contraire la nécessité de prendre pleinement en compte l’ensemble des critères culturels, éthiques, scientifiques et esthétiques pour engager le monde dans la voie d’un développement équitable et durable. (…) C’est ainsi que le progrès technique, démocratiquement débattu et maîtrisé, permettra à l’humanité de faire face aux menaces globales que les scientifiques ont contribué à mettre en évidence en cette fin de siècle.

Face à l’appel d’Heidelberg  Contre-appel « Pour une solidarité planétaire » Association Global Chance et Groupe de Vézelay , 12 juin 1992

 

 

Entendons-nous bien dès l’abord sur la sorte d’inquiétude à quoi je songe. Elle ne se confond pas avec la crainte d’une mauvaise, d’une criminelle exploitation de la science biologique, maniée par des charlatans sans scrupule ou des dictateurs inhumains. Elle s’adresse aux seuls progrès de cette science, et alors même qu’ils seraient appliqués dans les meilleures intentions du monde, par les meilleurs d’entre nous, par les plus humains, les plus scrupuleux. Cette inquiétude, d’ailleurs, n’est pas précisément de l’ordre moral, encore moins de l’ordre religieux; elle est purement de l’ordre psychologique.

Jean Rostand

 

 Par cette réflexion (ci-dessus) d’une pertinence et d’une audace extraordinaires, Rostand désamorce le discours conventionnel et faussement rassurant qui occulte la réalité dans les débats d’éthique : le problème ne naît pas de la déviance isolée de tel scientifique, mais il est consubstantiel d’un certain ordre préparé par tous, faiseurs et demandeurs du progrès, car nul ne sait « si l’homme pourra, indéfiniment, s’adapter à ce qu’il s’ajoute ». C’est pourquoi une vulgarisation scientifique respectueuse des citoyens ne saurait se restreindre à l’exposé des succès et promesses heureuses de la recherche, en occultant ses limites à comprendre et les menaces nées de son pouvoir.

Jacques Testart

  Plus vous voudrez accélérer le progrès de la Science et plus vite vous la ferez périr. Ainsi succombe la poule que vous contraignez artificiellement à pondre trop vite ses œufs.

Nietzsche

 

 

 

 II-Ecologie

 

 

1-Merveilles de la nature.  2-Comprendre et choisir une conception de l’ écologie .

3-Les approches  de l’écologie.  4-Les moyens d’une viabilité écologique.

 

 

 1-Merveilles de la nature   

 

Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les près, la chaleur du poney, et l’homme : tous appartiennent à la même famille (…) L’eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n’est pas seulement de l’eau mais le sang de nos ancêtres.

Si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler qu’elle est sacrée et vous devez apprendre à vos enfants qu’elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l’eau claire des lacs parle d’évènements et de souvenirs dans la vie de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix de mon père. Les rivières sont nos sœurs : elles étanchent notre soif, portent nos canoës et nourrissent nos enfants.

 Si nous vous vendons notre terre vous devez vous rappeler, et l’enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos sœurs, et les vôtres, et vous devez alors montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour une sœur (…) L’Indien préfère le son doux du vent s’élançant comme une flèche à la surface d’un étang, et l’odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi ou parfumé par le pin pignon. L’air est précieux à l’Homme Rouge car toutes choses partagent le même souffle : la bête, l’arbre, l’homme tous partagent le même souffle.

 Si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l’air est précieux, qu’il partage son esprit avec tout ce qu’il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle, a aussi reçu son dernier soupir (…)

Enseignez à vos enfants ce que nous avons toujours enseigné aux nôtres : que la Terre est notre mère. Et que tout ce qui arrive à la Terre, arrive aux fils de la Terre.

Chef Indien Seattle

 

 Et pourtant il y a une chose

Qui est grande, une seule,

C’est dans la cabane, au bord du chemin,

 De voir venir le grand jour,

 Le jour naissant,

Et la lumière qui emplit le monde.

Chanson esquimau

 

 Par les soirs bleus d’été, j’irai par les sentiers

 Picoté par les blés, fouler l’herbe menue.

 Je laisserai le vent baigner ma tête toute nue.

Arthur Rimbaud

 

 Que ton vers soit la bonne aventure

 Eparse au vent crispé du matin

 Qui va fleurant la menthe et le thym

 Et tout le reste est littérature.

 Paul Verlaine

 Ballade sur la lande Appuyé sur le coude

 L’odeur du soleil dans l’herbe.

 Otsugi

 

 L’olivier, le cyprès crépitent dans l’azur

Le matin est un bonheur.

 Eugène Guillevic

 

 Il est né le Dieu du Maïs

 Dans le jardin de pluie et de brume

Là où l’on crée les enfants des hommes

 Là où l’on pêche des poissons de jade.

 Chant aztèque

 

 Le bout de la branche accompagne un peu l’oiseau qui s’envole.

 Jules Renard

 

 La nature est un temple où de vivants piliers

 Laissent parfois sortir de confuses paroles.

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

 Qui l’observent avec des regards familiers.

 Charles Baudelaire

– Mais la nature est là qui t’invite et qui t’aime ;

 Plonge-toi dans son sein qu’elle t’ouvre toujours :

Quand tout change pour toi, la nature est la même,

Et le même soleil se lève tous les jours

 Alfonse de Lamartine  

 

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige

 Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;

 Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;

Valse mélancolique et langoureux vertige

 Charles Baudelaire

 

 Le ciel est, par dessus le toit,

 Si bleu, si calme !

 Un arbre, par dessus le toit

Berce sa palme.

 La cloche, dans le ciel qu’on voit

 Doucement tinte.

 Un oiseau sur l’arbre qu’on voit

Chante sa plainte.

Paul Verlaine

 

Nous respirons l’aurore avec l’air glacé du matin, et tout notre corps s’épanouit dans la richesse de midi un beau jour d’été ; c’est jusqu’au fond de notre âme que les flocons de neige mettent leur silencieuse pureté… Nos instincts sont en résonance avec le « chant du monde », et c’est même par là que nous prenons d’abord probablement conscience de l’univers avant d’en prendre connaissance.

Juliette  Boutonier

 Glèbe dont nous sommes faits,

 argile modelée à la forme de nos corps,

 geste de la terre jetée sur les disparus,

geste aussi de la vie que ces mains vides refermées sur ce morceau de sol.

 Hervé. Anglard

 

Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;

 Le soir est plein d’amour ;

 la nuit on croit entendre,

 A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,

 Quelque chose d’heureux  chanter dans l’infini.

Victor Hugo

 

 La vie: Quelle image en donner ?

Celle du reflet de la lune

 Dans la goutte de rosée

Suspendue au bec d’un oiseau aquatique.

 Eihei  Dogen

 

 Quand parut Aurore aux doigts de rose qui naît de grand matin…

Homère

 

Que j’aime à contempler dans cette anse écartée

La mer qui vient dormir sur la grève argentée.

 Alphonse de Lamartine

 

Loué sois-tu, mon Seigneur,

 Avec toutes tes créatures,

Et surtout Messire frère soleil,

 Lui le jour dont tu nous éclaires,

 Beau, rayonnant d’une grande splendeur,

Et de toi, ô très haut, portant l’image.

 Loué sois-tu, mon Seigneur,

Pour sœur lune et les étoiles

Que tu as formées dans le ciel

 Claires et précieuses et belles.

 Loué sois-tu, mon Seigneur,

 Pour frère vent,

Pour l’air, et le nuage et le ciel clair

 Et tous les temps

 Par qui tu tiens en vie

Toutes tes créatures.

 Loué sois-tu, mon Seigneur,

 Pour sœur l’eau fort utile,

 Humble, précieuse et chaste.

 Loué sois-tu, mon Seigneur,

Pour frère feu,

Par qui s’illumine la nuit,

Et qui est beau, joyeux,

 Et invincible et fort.

 Loué sois-tu, mon Seigneur,

 Pour sœur notre mère la terre,

 Qui nous nourrit et nous soutient

Et qui produit les fruits divers

 Et les fleurs colorées et l’herbe.

 Loué sois-tu, mon Seigneur,

 Pour notre sœur la mort corporelle

 À laquelle nul homme vivant

 Ne peut échapper

 Bienheureux ceux qu’elle trouvera

 Dans ta sainte volonté.

Louez, bénissez mon Seigneur,

Rendez-lui grâces, servez-le

Tous en toute humilité.

 François d’Assise

 

 2-Comprendre et choisir une conception de l’écologie 

 

 Qui veut penser et mettre en œuvre de nombreux et véritables  moyens écologiques  doit arriver à comprendre qu’il faut remettre en cause  deux  conceptions de l’écologie.  Et , si possible, en partager  une troisième.

 

-La première conception  est la plus dure, elle prend de face l’écologie, elle la nie comme  étant incompatible avec le marché.

 L’écologie est alors synonyme de  « repoussoir » . On pense et on agit contre l’écologie, on la combat parce qu’elle représente  un ensemble d’obstacles à la bonne marche des affaires. L’écologie est perçue comme un obstacle à la compétition qui ne peut s’entraver de telles règles.

Ces théories et ces pratiques sont souvent celles des puissances du productivisme que sont les marchés financiers, des firmes multinationales et des complexes scientifico-industriels.  Des hommes politiques courent derrière ces inconsciences et se mettent à plat ventre devant ces  dominations.

 Dans cette perspective une partie des populations parle de l’écologie perçue comme « punitive», de règles liberticides.

 

 -La seconde conception se veut la plus compréhensive, elle prétend respecter l’écologie. Elle est en fait soit incohérente soit  mensongère. On met de  la peinture verte sur des logiques mortifères inchangées. 

 L’écologie est alors synonyme « d’économie verte » permettant au système de se ressourcer et de dégager de nouveaux bénéfices, une écologie conçue comme  étant « au cœur de la croissance. » L’économie verte c’est  l’investissement  dans les principales ressources et le capital naturel  qui  doivent devenir les moteurs de la croissance économique et des marchés mondiaux. Comme pour le développement durable on a compris que ce qui devait durer c’est le développement en marche, pour l’économie verte on a compris  que  ce qui doit durer c’est l’économie en marche.

On parle de « croissance écologique », de « croissance verte », en fait on est toujours accro. à un système terricide et humanicide, Accro. par calcul ou par  inconscience ou par l’impardonnable complicité de la peur de déranger. Or les remises en cause de la machine infernale de la débâcle écologique ne peuvent que déranger de multiples dominations et habitudes.

 On pourrait toujours se consoler en pensant « L’économie verte çà n’est pas suffisant mais c’est mieux que rien. » En soi cette pensée n’est pas fausse .  Mais elle ne résiste pas à l’analyse  si on la rapporte au productivisme. D’une part il  n’y a probablement plus beaucoup de temps pour éviter les irréversibilités écologiques, d’autre part  l’aggravation de la débâcle écologique appelle à la radicalité des remises en cause du système.

Proposer et mettre en œuvre de la  peinture verte si vous y tenez ,  mais il faut ne pas se méprendre sur ses limites et sur son aspect communication ,  et surtout il faut aussi, aller beaucoup  plus loin et s’attaquer aux causes de la dégradation mondiale de l’environnement.

 

-La troisième conception se veut la plus porteuse et la plus radicale. Elle veut aller jusqu’aux causes de la « débâcle » environnementale.(voir à la rubrique « Environnement » les articles sur ce site.)

 L’écologie est alors synonyme d’ « un ensemble de remises en cause  des mécanismes  terricides et humanicides du système productiviste. » Ces moyens écologiques doivent être en liens avec des moyens justes, démocratiques et pacifiques.

 Consommer  moins pour une partie des habitants de la planète, brûler moins d’énergie, économiser les ressources, développer les énergies renouvelables, produire et consommer autrement, se  déplacer autrement, développer des technologies propres, recycler les déchets, organiser une fiscalité écologique  re distributive  et juste, fondée en particulier  sur les écotaxes, créer des fonds internationaux (taxes sur les énergies polluantes, sur les transactions financières),remettre en cause des financements publics pour les énergies fossiles, étendre et protéger le patrimoine commun de l’humanité.  Des auteurs, des citoyen(ne)s et des  mouvements sont favorables à  une« décroissance » fondée entre autres  sur une remise en cause des surconsommations et sur une relocalisation des activités…

 Or l’urgence écologique est là, elle appelle  des prises de conscience, des partages de contrainte, des règles générales et spécifiques. Ces règles sont vécues parfois comme liberticides, alors qu’elles sont synonymes de limites à organiser pour ne pas détruire encore plus. Des interdictions, des taxes peuvent être légitimes pour la protection de l’environnement.

 Il faut arriver à ce  que l’écologie de combat  ait ces trois  dimensions,

 d’une part des incitations, des préventions,

 d’autre part des interdictions, des  sanctions,

enfin des moyens de projets alternatifs.

Une question clef doit  accompagner cette panoplie de mesures : faire en sorte que  le partage de ces  responsabilités soit équitable et que les inégalités économiques et sociales soient prises en compte.

L’auteur de ce site

 

3-Les approches de l’écologie

 

L’approche scientifique de l’environnement (a),

 l’approche socio-économique de l’environnement(b),

l’approche politico-juridique(c).

 

 

a- L’approche scientifique de l’environnement se développe. 

 L’étude des relations des espèces avec leurs milieux a produit des premiers effets seulement au XIXe siècle. Des historiens de l’écologie ( Acot, Deléage, Drouin) à la fin des années 1980 ont montré que l’écologie scientifique est plus que centenaire. Les concepts sont nés en Europe au XIXème  puis ont gagné les Etats-Unis. Au XIXème  retenons la botanique géographique avec Humboldt et Warming, puis bien sûr  la théorie de l’évolution avec Darwin. En 1866 Haeckel est l’inventeur du terme écologie. Au début du XXème voilà les premières études de la biosphère, voilà aussi  l’écosystème puis l’écologie animale, la chaine alimentaire, la niche écologique, les points chauds de la biodiversité…

Voilà des études des Nations Unies, de réseaux de chercheurs  et d’ONG sur la dégradation de la biodiversité.

Voilà aussi les climatologues et leurs travaux, en particulier à partir du premier rapport du GIEC en 1990, ils alertent la communauté internationale sur le réchauffement, ces travaux ont été primordiaux dans la prise de conscience. Les autres rapports sont de 1995 , .2001 , 2007, 2013-14, 2019 (rapport spécial sur les océans et les zones glaciaires), le prochain sera publié le premier semestre de 2022.

Il faut cependant souligner que si Arrhenius, chercheur suédois, avait expliqué en 1895 le rôle de l’effet de serre , de 1895 à 1956 c’est le silence chez les climatologues alors qu’une commission internationale de climatologie  avait été créée en 1926. En 1956-57 des chercheurs aux Etats-Unis reprennent cette hypothèse  et la précisent mais de 1956 à 1976 c’est une obstruction de la part des climatologues dominants aux Etats-Unis et en Europe  qui écrivaient que le monde s’acheminait vers un petit âge glaciaire.

(Voir notre article in « Incertitude juridique, incertitude scientifique », Presses universitaires de Limoges, 2001).

Le GIEC sera enfin  créé en 1988.

 

b- L’approche socio-économique de l’environnement se trouve face à la puissante  machine productiviste. 

Elle  a été plus tardive : il a fallu attendre 1960 pour que l’idée selon laquelle les ressources naturelles n’étaient pas forcément  illimitées commence à être prise en compte !

C’est le fameux rapport  demandé à des chercheurs du Massachusetts Institute of Technologie par le Club de Rome en 1970 et  publié en 1972, « Les limites à la croissance », qui  avertit clairement que le monde va vers  un effondrement sous les effets conjugués de la pollution, de l’explosion démographique et du manque de ressources. On ne peut avoir de croissance illimitée dans un monde limité.

A ces auteurs se joignent les ouvrages et articles de philosophes, de   sociologues , d’économistes et de beaucoup d’autres qui lancent de multiples avertissements et proposent des alternatives.

Il faut souligner ici également le rôle essentiel des associations, des ONG dans  la prise de conscience des citoyens, dans les pressions sur les pouvoirs politiques, dans la mise en avant d’alternatives.

 

 c- L’approche politico-juridique de l’environnement dramatiquement  lente.

En premier lieu    au niveau  international on peut retenir la date de la Conférence de Stockholm de 1972, moment de prise de conscience de la responsabilité des États, l’environnement devient un enjeu politique. Les États ont été obligés de répondre — nationalement, régionalement, internationalement — à cette pression des faits et des opinions publiques. En 1992 la Conférence de Rio marquera des avancées juridiques, mais celle encore à Rio en 2012 marquera  une récession des volontés.

Rappelons que c’est en 1972 à la Conférence de Stockholm qu’est évoqué pour la première fois au niveau de l’ensemble les Etats le danger du réchauffement climatique, qu’il faut attendre 1992 pour voir une convention, 1997 pour qu’arrive son protocole, 2005 pour qu’il entre en vigueur, 2015 pour un nouvel accord à Paris qui  est entré en vigueur en 2016, soit au total 44 ans  (1972-2016) pour faire les « premiers pas » ! Certes un chemin de mille pas commence par quelques pas, mais quel est le temps qui reste pour construire cet intérêt commun de l’humanité ?

 On a donc, souvent, décidé … qu’on déciderait plus tard. On retrouve cette tendance lourde dans la plupart des conférences climatiques précédentes. « A l’auberge de la décision les gens dorment bien » dit un proverbe. Les délégations étaient certes motivées pour l’Accord sur le climat de 2015, en surmontant parfois  des intérêts nationaux, en  dégageant parfois des intérêts communs, ce qui n’était pas rien, mais  lorsque l’intérêt  commun de l’humanité les  appelle pourquoi ne répondent-elles pas ?

En second lieu l’Accord de Paris, sans remises en cause des responsabilités,  persiste dans des formes d’injustice climatique.

 Ce consensus pour trouver un accord entre les Etats est la preuve, affirment certains, qu’il y eu un compromis porté  la justice climatique c’est à dire par la reconnaissance que les pays développés et les pays en développement ont du principe consacré  à nouveau par l’Accord (principe déjà présent dans la Convention de 1992 et dans le Protocole de 1997)des responsabilités communes mais différenciées dans le changement climatique et que leurs capacités respectives à y faire face sont inégales.

 -Mais sont renvoyés dans le préambule (ce qui est mieux que rien mais qui n’est pas assez contraignant) les impératifs d’une transition juste, le respect des droits de l’homme, des droits des peuples autochtones, l’équité entre les générations. Vous avez dit justice ?

– En plus de cela il y a, dirait  Aragon,  un « silence qui  a le poids des larmes », celui sur les déplacés environnementaux et sur  leurs droits. Quelle honte, quelle tristesse, quelle fuite devant les responsabilités ! On sait qu’ils sont et  seront surtout dans les pays du Sud. Voilà qui  en dit long sur ce qui constitue  déjà, aux yeux de certains, de nouvelles classes dangereuses en voie d’explosion dans les décennies à venir. Au moins aurait-on pu avoir le courage minimal d’annoncer la nécessité  d’une réunion internationale spécifique.  Vous avez dit justice ?

 -Aucun mécanisme clairement défini pour faciliter le transfert des technologies, pour supprimer des barrières à l’accès, barrières liées aux droits de propriété intellectuelle. Vous avez dit justice ?

-Egalement certes les parties qui reconnaissent la nécessité d’éviter et de réduire au minimum les pertes et préjudices liés aux effets néfastes des changements climatiques et d’y remédier mais la décision de la COP précise que « l’Accord ne peut donner lieu ni servir de fondement à aucune responsabilité ni indemnisation. » Les pays développés refusent de devoir indemniser les pays en développement pour les dommages climatiques. Vous avez dit justice ?

-Enfin l’absence aussi d’un tribunal international sur la justice climatique, même si on peut estimer très positif le fait que des associations saisissent des tribunaux nationaux pour poursuivre l’Etat considérant qu’il ne faisait pas assez pour lutter contre le réchauffement climatique.  Vive  la justice climatique !

(Voir sur ce site notre article  « l’Accord de Paris sur le climat.» ).

 

 Certes ces approches scientifiques, socio-économiques et politico-juridiques ont eu ici et là des aspects positifs.

 Mais les logiques et la puissance du productivisme ont empêché des contre-mécanismes, radicaux  et à tous les niveaux géographiques , de se mettre en place.

Les groupes de pression industriels, la puissance de la  financiarisation (banques, bourses…) à partir de 1971 (date de la fin de la convertibilité du dollar en or), l’arrivée des pays émergents dans le système productiviste, tous ces éléments  font que cette course effrénée a  continué.

On en  arrive ainsi en 2020 à plus de 1400 milliards de tonnes de dioxyde de carbone accumulés depuis deux siècles et  prisonniers dans la basse atmosphère c’est à dire entre  0 et 15 km au dessus du niveau de la mer.

Un documentaire remarquable intitulé « L’homme a mangé la Terre », de Jean-Robert Viallet ( Arte , 2019).  se termine en affirmant que « l’anthropocène est  peut-être  un point de non retour. »

 Les collapsologues se multiplient, ils croient à « l’effondrement » de la civilisation industrielle dans les années et les décennies  qui viennent.

D’autres ,  comme Edgar Morin, croient encore à une  « métamorphose de l’humanité » .

Nous partageons ce point de vue.  Les volontés, les moyens et les marges de manœuvres

doivent être aux rendez-vous des dernières chances dans ces décennies à venir.

L’auteur de ce site

 

4- Les moyens d’une viabilité écologique.

 

Comment passer d’un système international pour une large part  anti écologique à une communauté mondiale écologique ?

 Le productivisme ne peut pas être remis en cause …sans remises en cause, cela des plus petites aux plus grandes.

Le texte à ce jour le plus global et le plus remarquable est très certainement celui de la Fondation pour le progrès de l’homme intitulé « Bâtir ensemble l’avenir de la planète. Plate-forme pour un  monde responsable et solidaire. »(Le Monde diplomatique, avril 1994.)

Mais une énumération, plus spécifique à l’environnement, globale et  plus récente  d’ONG, nous l’avons trouvée, au milieu de nombreux textes,  dans l’appel d’octobre 2013 ci-dessous. A notre connaissance c’est l’un des plus globaux, critiques et  créateurs.

Quatre vingt dix organisations  dans le cadre d’Alternatiba, (en octobre 2013, à Bayonne), ont dressé une liste indicative d’alternatives écologiques et anti productivistes .Cet appel du 29 août 2013  s’intitule « Ensemble construisons un monde meilleur en relevant le défi climatique »:

« Loin des fausses solutions-injustes dangereuses et inefficaces-prônées par certains (géo-ingénierie , OGM, agro-carburants, marchés carbone, mécanismes de compensation, nucléaire etc…),des milliers d’alternatives aux causes du changement climatique sont en effet mises en pratique tous les jours par des millions d’individus, d’organisations, de collectivités locales dans les domaines les plus divers. »

On casse ce que l’on disait ou pensait être des fatalités, on lance des laboratoires on imagine des solutions , on ouvre ou  on rejoint des chantiers :

« Agriculture paysanne, consommation responsable, circuits courts, relocalisation de l’économie, partage du travail et des richesses, conversion sociale et écologique de la production, finance éthique, défense des biens communs(eau, terre, forêts),souveraineté alimentaire, solidarité et partage, réparation et recyclage, réduction des déchets, transports doux et mobilité soutenable, éco rénovation, lutte contre l’étalement urbain, lutte contre l’artificialisation des sols, aménagement du territoire soutenable, démarches de préservation du foncier agricole, défense de la biodiversité, sobriété et efficience énergétiques, énergies renouvelables, plans virage énergie climat, villes en transition, sensibilisation à l’environnement…etc. : les alternatives existent, elles ne demandent qu’à être renforcées, développées, multipliées ! » 

L’Appel se termine comme suit :

« Nous pouvons ainsi continuer à changer concrètement les choses chacun chacune à notre niveau, et également renforcer la dynamique, la prise de conscience, le rapport de force permettant d’avancer vers les bonnes prises de décisions tant au niveau local qu’au niveau global. »

 Ainsi ces prises de consciences et ces pratiques  tracent des chemins alternatifs qui se veulent porteurs de protection de l’environnement. Nous retrouverons dans les propositions qui suivent la plupart de ces chemins et beaucoup d’autres encore.

 

Ainsi qui veut la protection de l’environnement doit  penser et mettre en œuvre des moyens écologiques :

 Supprimer enfin l’un des plus grands drames du monde, celui de l’absence d’accès à l’eau potable et à l’assainissement(A),

Mettre en œuvre  des transitions énergétiques massives(B),

 Réduire et éliminer  les modes de production, de consommation et de transport écologiquement non viables(C) ,

 Lutter contre l’effondrement de la biodiversité(D),

Réparer les dégradations de régions  dans le monde(E) ,

Conclure de nouvelles conventions et s’emparer des principes de droit de l’environnement(F),

Créer massivement des emplois  écologiques et relocaliser des activités,(G)

Créer et développer des moyens juridiques et des moyens généraux de protection,(H)

 Ralentir l’explosion démographique(I)…

 Et bien entendu désarmer le pouvoir financier(J).

 Cela correspond aux articles intitulés « Quels moyens écologiques ? » que vous retrouverez par exemple à la rubrique « Environnement » ou  à celle de « Moyens viables »

Moyens  écologiques  : 9 séries de moyens numérotées de A à J qui  représentent environ  250   propositions

A-Des programmes  massifs  d’accès à l’eau douce et à l’assainissement

B-Des transitions énergétiques rapides et  massives

C –Des remises en cause décisives d’activités polluantes 

D- Une protection radicale de la biodiversité et une agriculture écologique

E-  Des réparations  de  régions gravement dégradées 

F-De nouvelles conventions et des principes opérationnels  de droit de l’environnement 

 G Des moyens juridiques et des moyens généraux  de protection à créer et à développer 

H-  Des créations massives d’emplois et une relocalisation d’activités

I-Un  ralentissement déterminant   de l’explosion démographique mondiale

J-Le désarmement du pouvoir financier

 Une dernière remarque.

Il ne s’agit pas d’une liste « hors sol » mais d’une liste de remises en cause qui représentent  une gigantesque utopie créatrice. Elles doivent être à la hauteur de ce système qu’elles doivent changer.

René Dumont avait appelé son grand ouvrage « L’utopie ou la mort ! »(Seuil, 1973.) Il ne pouvait mieux dire. Si le productivisme n’est pas remis en cause ses logiques terricides et humanicides ne s’arrêteront qu’avec la disparition de l’humanité et d’une large partie du  vivant. Il faut donc un bouleversement gigantesque et   radical .

Ces articles  relèvent d’un projet de transformation radicale du système mondial dans lequel s’est embarquée et se trouve embarquée l’humanité. Cette transformation  se situe  dans une analyse prospective en rupture profonde avec la société mondiale existante.

 Il ne s’agit donc pas d’une utopie abstraite, celle de vœux pieux, celle des nuages.  On rêve, et on en a heureusement le  droit ,  mais rien ne change.

Il s’agit ici d’une utopie concrète, créatrice,  c’est-à-dire qui propose de prendre  les moyens de se réaliser.

Cette utopie créatrice veut penser des moyens conformes aux finalités avancées, celles de la démocratie, de la paix, de l’environnement et de la justice.

Ces moyens  demanderont très probablement quelques décennies (2020 à 2050 ou plus ?) que nous considèrerons comme les dernières chances, cela  avant une multiplication des irréversibilités  et des drames omniprésents.

 D’autres pensent que tout est désormais joué, ce qui, on l’aura compris,  n’est pas notre façon de penser  l’avenir et notre analyse de l’état du monde.

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