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Debout (Textes bien aimés)
Quelques pensées pouvant ( ?) contribuer ( ?) à être debout ( ?) ou à rester debout ( ? )
« Les mots qu’on a lus dans un petit livre de lumière et même sur une vieille affiche
déchirée et même dans un vieux carnet trempé de pluie, ces mots vous rattrapent
toujours. Ils se couchent dans le creux de l’oreille. Ils vous réveillent la nuit. Ils vous
appuient sur le coeur. Ils vous consolent. Ils vous éclairent même quand il fait sombre. »
Françoise Lefèvre
S’agit-il « de papillons: on en attrape quelques uns, on laisse échapper les autres
»( auteur que j’ai malheureusement oublié)?
S’agit-il d’ « un rempart de brindilles… » ( titre d’un poème de René Char ) ?
Il faut veiller. Autour de nous c’est la nuit. Le monde peut s’endormir, lassé par le malheur.
Le veilleur est debout : il fait confiance à l’aurore. Il faut veiller : le veilleur a confiance au
nom des autres. (Jacques Leclercq)
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière, ( …)
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maitre de mon destin
Je suis le maitre de mon âme
(Poème de William Henley, dit souvent dans sa prison par Nelson Mandela)
Ne pas céder face à la pluie
Ne pas céder face au vent
Ne pas céder non plus face à la neige ou à la chaleur de l’été
Avec un corps solide
Sans avidité
Sans perdre son tempérament
Cultivant une joie tranquille
Chaque jour quatre bols de riz complet
Du miso et un peu de légumes à manger
Dans toutes les choses
Sans y mettre ses émotions
Voir, écouter et comprendre
Et sans oublier
Dans l’ombre des bois de pin des champs
Vivre dans une cabane au toit de chaume
S’il un y a enfant malade à l’Est
Y aller et le veiller
S’il y a une mère fatiguée à l’Ouest
Y aller et porter sa gerbe de riz
S’il y a quelqu’un proche de la mort au Sud
Y aller et lui dire qu’il n’y a pas besoin d’être effrayé
S’il y a une dispute ou un litige au Nord
Leur dire de ne pas perdre leur temps en actes inutiles
En cas de sécheresse, verser ses larmes de sympathie
Lors d’un été froid, errer bouleversé
Appelé un bon à rien par tout le monde
Sans être complimenté
Ni rendu responsable
Une telle personne
Je voudrais devenir
( Kenji Miyazawa)
Son coeur était une goutte d’eau de lumière qui se battait avec le flot et remontait,
obstinément, à contre-courant, le fleuve vagabond de la nuit.( Nikos Kazantzakis)
Le vrai courageux n’attend pas des situations hors du commun pour manifester son courage.
Le « courage de tous les jours » est son régime de vie.(François Vaillant)
L’héroïsme ce n’est pas de se tenir debout à tout prix. L’héroïsme c’est d’accepter de tomber
en solidarité avec tous ceux qui paient leur tribut à la fragilité humaine. (Léonardo Boff)
Ou tu rampes pour amasser, stocker, profiter, ou tu te mets debout, tu marches, tu t’insurges
pour faire naître et incarner une vision d’humanité cordiale. Ou tu es visionnaire, poète, ou tu
es calculateur. (Jean Cardonnel)
Un seul remède si l’on peut en user : aimer plus fort que l’on ne souffre. (Jean Rostand)
Il est des mots dont la graphie semble incarner mystérieusement le sens. Ainsi du beau verbe
résister avec ses deux r, ses deux e, ses deux s qui entourent symétriquement son i, comme s’il
s’agissait de le préserver, de le garder précieusement en vie. Car résister, c’est d’abord cela :
c’est maintenir intacte la flamme fragile, éphémère de l’existence : tenir, survivre.(Gérard
Cahen)
Frappe frappe à la racine cet égoïsme dans mon coeur
Donne moi la force de supporter légèrement mes chagrins et mes joies
Donne moi la force de rendre mon amour abondant en services
Donne moi la force de ne jamais désavouer le pauvre
Ni plier le genou devant le pouvoir injuste… (Tagore)
Plains toi mais pas trop quand ta force s’amenuise
Tombe mais relève toi aussitôt,
Pleure un peu mais n’oublie pas de rire. (Heinrich Lhotzky)
Vous allez voir combien nous sommes et comptons.
Vous allez voir combien nous sommes et serons.
Nous sommes l’argent pur de la planète,
Le véritable minerai de l’homme.
Nous incarnons la mer qui ne cesse jamais, Le rempart de l’espoir.
Une minute d’ombre ne nous rend point aveugles
Et aucune agonie ne nous fera mourir.(Pablo Neruda)
Toi qui est paralysé prend ton lit, ton grabat sur tes épaules, lève-toi et marche. Aucun homme
n’est fait pour rester à l’endroit où il se trouve, aucun homme, aucune femme, aucun né de
l’homme et de la femme n’est condamné à ne pas dépasser largement ses frontières. Chacun
est destiné à parcourir avec tous l’immense étendue de l’histoire des siècles, à vivre la longue
marche de la libération unanime.
Et, à l’heure qualifiée de dernière, où la mort t’a couché sans espoir d’un retour aux vies
habituelles, tu n’en finiras pas de te lever encore pour fouler les terres innombrables de ceux
que tu fis proches, les sols et l’horizon de tes mises en commun.(Jean Cardonnel)
Le courage c’est de ne pas laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison
peut résoudre.
Le courage, courage de toutes les heures, c’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout
ordre, physiques et morales, que prodigue la vie.
Le courage c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions ou des forces, c’est de
garder dans les lassitudes inévitables l’habitude du travail et de l’action.
Le courage, dans le désordre infini de la vie qui nous sollicite de toutes parts, c’est de choisir
un métier et de le bien faire.
Le courage c’est d’être tout ensemble et quel que soit le métier un praticien et un philosophe.
Le courage c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de la
coordonner cependant à la vie générale.
Le courage c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en plus être accablé et
de continuer son chemin.
Le courage c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille, c’est d’aller à
l’idéal et de comprendre le réel, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir
quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une
récompense.(Jean Jaurès)
Au lever du jour elle s’effondre, le corps à demi lacéré, un gout de sang et d’herbes sauvages
dans la bouche, d’immensité et de finitude mêlées dans son coeur et sa chair. Vaincue mais
insoumise elle meurt sans le moindre regret de s’être enfuie de son enclos, de s’être éprise de
liberté, d’avoir aimé la vie au large et en hauteur. (Blanquette vue par Sylvie Germain)Et
d’être restée debout.(rajouté )
Tant que l’espoir demeure au niveau de l’espérance il n’y a pas lieu de désespérer puisque
rien de ce qui est fini n’est jamais totalement achevé tant que tout n’est pas terminé.(Pierre
Dac)