Sélectionner une page

La démocratie
Introduction générale relative à la démocratie
« Démocratie…un mot qui dort encore… » écrivait un poète américain. (Walt
Whitman, 1819-1892, Perspectives démocratiques, édit. Belin, 2011).
En prononçant ce mot de nombreuses questions arrivent au coeur et à l’esprit.
Comment remettre en cause un régime autoritaire porteur de nombreuses
souffrances ?
Pourquoi, de façon modérée ou plus radicale, certain(e)s sont-ils sont-elles
allergiques à l’idée démocratique ?
Les révolutions des peuples de l’Est en 1989, qui ont contribué à faire éclater le
ciment du parti unique, ne sont-elles pas symboliques de cette pensée selon
laquelle « ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait » ?
Comment le « printemps arabe » de 2011 peut-il depuis surmonter les obstacles
vers la démocratie ?
A quoi sert la démocratie si le peuple continue à s’enfoncer dans les difficultés ?
La « désillusion démocratique » dans certains pays du Sud ne fait-elle pas
qualifier par certains la démocratie de « cache-misère ? »
Demain des remises en cause environnementales impliqueront-elles un pouvoir
fort pour les imposer ? Ou bien démocratie et écologie doivent-elles marcher
ensemble ?
N’y a-t-il pas une crise de l’idée démocratique ?
Réfléchir à la démocratie n’est-ce pas un exercice dérisoire dans la mesure où
elle ne ferait qu’avaliser ce que le marché et la techno science ont décidé ?
Quels processus développer et créer pour avancer sur les chemins de la
démocratie représentative et participative ?
Nous partirons de ce que l’on peut qualifier de contraire absolu de la
démocratie, le totalitarisme (I), pour faire ensuite une synthèse de conceptions
de la démocratie(II),puis nous ferons le point sur l’état global de la démocratie
dans le monde et sur ses défis (III), nous nous demanderons par quels moyens
on peut faire avancer la démocratie représentative et la démocratie
participative(IV), enfin nous nous interrogerons sur la démocratie au niveau
international (V).
Page 2
I- Le contraire absolu de la démocratie : le totalitarisme
Mettons en exergue une citation connue :
« Si l’écho de leur voix faiblit nous périrons. »( citation attribuée à Paul Eluard
évoquant les déportés.)
————————————————————————————————
——
Proposons préalablement quelques éléments bibliographiques :
Film documentaire, Nuit et brouillard, Alain Resnais, durée 32 minutes,1956
Film, Shoah, Claude Lanzmann, durée dix heures, 1985
Si c’est un homme, Primo Levi, Julliard 1987, ou Pocket, 2004
L’univers concentrationnaire, David Rousset, éditions de Minuit, 1981
Rue de la liberté. Dachau 1943-1945, Edmond Michelet, Seuil,1998
Auschwitz et après, Charlotte Delbo, éditions de Minuit, 3 volumes,1970,1971
La destruction des juifs d’Europe, Raul Hilberg, Gallimard, 3ème édit,3vol,2006
L’Allemagne nazie et les juifs, Saul Friedlander, 1ervol Seuil1997,2ndvol
Seuil,2008
————————————————————————————————
——-
L’archipel du Goulag 1918-1956,Alexandre Soljénitsyne, Seuil,3 volumes,1974
La route de la Kolyma, Nicolas Werth, Belin,2012
————————————————————————————————
——
Film, Duch,le maitre des forges de l’enfer, de Rithy Panh,2011
Film, La déchirure, Roland Joffé,1984
Cambodge année zéro, François Ponchaud, Julliard, 1977
L’élimination, Rithy Panh, avec Christophe Bataille, Grasset,2012
Introduction
Les totalitarismes du XXème siècle ont été le nazisme c’est-à-dire le régime
politique ( « national-socialisme ») en Allemagne de 1933 à 1945,le stalinisme
c’est-à-dire le régime politique( « Républiques socialistes soviétiques ») en
Union soviétique de 1928 à 1953,et le régime politique au Cambodge de 1975 à
1979 (les khmers rouges et le « Kampuchéa démocratique »).
A cela il faut ajouter la période totalitaire sous la Chine de Mao, pendant « la
Révolution culturelle » de 1966 à 1976, et la Corée du Nord de 1948 à nos jours
dont le régime est souvent qualifié de totalitaire dans la mesure, entre autres, où
existent des camps de détention de travail forcé.
page 3
Un des points communs de ces régimes est le ciment totalitaire du parti unique
dirigé par le dictateur.
Comment se manifeste cette forme la plus absolue de la dictature(A) ? Quelles
en sont les causes et donc quelles peuvent être les luttes qui empêcheraient
l’arrivée d’un totalitarisme(B) ?
A Les manifestations du totalitarisme
Partons des analyses de deux grands auteurs(1), pour en arriver ensuite à
l’évocation des camps de l’horreur(2).
1-Les analyses des manifestations du totalitarisme par deux grands
auteurs.
Pour Hannah Arendt, philosophe américaine d’origine allemande qui avait fui
le nazisme, (« Les origines du totalitarisme », 1951)(publié en français:Le
Système totalitaire,Le Seuil,1972), le totalitarisme est le résultat d’un ensemble
d’éléments : une idéologie officielle couvrant tous les aspects de la vie
individuelle et collective, une main mise sur tous les moyens d’information et de
propagande, un isolement de l’individu, « isolé et désolé », par la destruction des
anciennes structures(familles ,syndicats, associations, églises), un parti unique
dirigé par le dictateur, une terreur dont la police politique est un instrument, une
mobilisation de la population dès la petite enfance, enfin, horreur de l’horreur
,des camps de concentration. Donc réduire le totalitarisme au dictateur c’est
faire une analyse incomplète, le totalitarisme c’est un système composé d’un
ensemble d’éléments parmi lesquels le dictateur et le parti unique ont des rôles
essentiels.
Arendt met en avant la convergence entre le nazisme et le stalinisme.
Pour Raymond Aron, sociologue français, (« Démocratie et
totalitarisme »,Gallimard, 1965) le totalitarisme repose sur les éléments suivants
: le monopole de l’activité politique par un parti, l’existence d’une idéologie
monopolistique, le monopole des moyens de force et de persuasion détenus par
ce parti, la subordination des activités à l’idéologie du parti, la terreur politique
et idéologique, les camps de concentration.
Aron en comparant les deux totalitarismes fait une différence : le nazisme est un
« totalitarisme volontaire », l’homme « ne doit pas se donner pour but de
ressembler à une bête de proie, il y réussit trop bien. » Par contre le stalinisme
est un « totalitarisme involontaire », « qui veut faire l’ange fait la bête », les
lendemains radieux annoncés étaient porteurs de présents massacreurs.
Page 4
2–Les manifestations les plus terrifiantes : les camps de l’horreur.
Les nazis éliminaient les juifs, les tziganes, les homosexuels et les handicapés,
les staliniens éliminaient les opposants au régime communiste, les khmers
rouges éliminaient tous ceux qui avaient un capital matériel et/ou intellectuel.
Sous le nazisme la décision de « la solution finale » est prise le 20 janvier
1942 (pour certains historiens en décembre 1941).Dachau(l’ouverture de ce
premier camp est annoncée par Himmler) fonctionnait depuis mars 1933,
Auschwitz dès juin 1940.Le système concentrationnaire comprenait en
particulier 4 camps d’extermination immédiate (Treblinka, Belzec, Chelmno,
Sobidor),2 camps d’extermination et de concentration(Auschwitz-Birkenau avec
au moins 1, 1million de victimes, Madjanek), 14 camps de concentration (
Ravensbruck, Buchenwald, Mauthausen, Dachau… et aussi le seul en territoire
français, Struthof).En marge des centrales concentrationnaires et de leurs
commandos il y avait les camps de transit ou d’internement qui dépendaient du
système et deux camps de représailles pour prisonniers de guerre.
Les historiens , en particulier Raul Hilberg, estiment aujourd’hui que les nazis
ont exterminé 5,1 millions de juifs ( 3 millions dans les camps,800.000 dans les
ghettos,1,3millions massacrés en dehors des camps) et d’autre part 250.000
tziganes,200.000 handicapés physiques et mentaux , 15000 homosexuels, 3,5
millions de prisonniers de guerre soviétiques et 1,1 million de déportés ne
relevant pas des « crimes » précédents. Le Tribunal international de Nuremberg
a estimé le nombre de victimes juives à 5,7millions et a employé le nombre de 6
millions repris par la suite. L’extermination a été celle des deux tiers de la
population juive d’Europe et du tiers du peuple juif dans son entier.
Sous le stalinisme la décision de création du Goulag est du 7 avril 1930, 10 à
19 millions de personnes ont été envoyés dans ces camps de rééducation par le
travail. Les bagnards (les zeks) du Goulag étaient affectés à des chantiers
terrifiants, par exemple creuser la roche à mains nues dans la construction du
canal de la mer Blanche. Le système concentrationnaire était gigantesque, il
comprenait des centaines de camps et 17 camps principaux, parmi les pires les
camps de Magadan, de Kolyma, le plus grand était le Bamlag. Ces camps
étaient synonymes d’arbitraire, de misère, de mort.
Le stalinisme dans son ensemble est responsable d’au moins 25 millions de
victimes, à travers les camps, les purges, les famines organisées (celle terrifiante
d’ Ukraine en 1931-1932 qui fit 6 millions de victimes ! )
page 5
Sous les Khmers rougesdu 17 avril 1975 ( leur entrée dans Phnom Penh)au 7
janvier 1979 ( l’ arrivée des Vietnamiens au Cambodge), au nom d’une
révolution radicale c’est, en fait, un génocide qui prend la forme d’un monde
concentrationnaire, il s’installe dans le pays avec évacuations des villes,
déportations, famines, oppressions, persécutions, disparitions, centres de
torture… Parmi ces derniers « S-21 », un lycée de la capitale, où sont torturées
et exécutées plusieurs dizaines de milliers de victimes.
On considère que plus du quart de la population a été décimé, en trois ans, huit
mois et vingt jours, soit plus de 2 millions de cambodgiens sur 7 millions.Là
aussi l’horreur de l’horreur.
Telles sont les manifestations de ces formes d’enfer que sont les totalitarismes.
Quelles en sont les causes ?
B Les luttes contre les causes du totalitarisme
Certains affirment que cette forme d’horreur a quelque chose d’impensable.
C’est une façon de dire qu’il y a une limite à penser les causes de telles atteintes
à l’humanité, de ces crimes contre l’humanité, de ces génocides.
Nous soulignerons les analyses des causes(1) puis nous évoquerons les luttes
contre les causes du totalitarisme(2).
1-L’évocation des analyses des causes du totalitarisme
Ces analyses peuvent être exclusives les unes des autres mais il est beaucoup
plus cohérent de les articuler les unes aux autres. L’arrivée d’un totalitarisme se
traduit par des mécanismes qui se mettent en marche, nous les soulignerons à
travers le nazisme.
a) Une réaction de l’Etat,
Une des définitions les plus terrifiante du totalitarisme a été donnée par
Mussolini(discours à la Chambre des députés,26mai1927) « Tout dans l’Etat
rien hors de l’Etat, rien contre l’Etat ».Dans un autre discours(24mars 1924)il
affirmait déjà «Tout est dans l’Etat et rien d’humain, rien de spirituel n’existe et
n’a tant soit peu de valeur en dehors de l’Etat( …)En dehors de l’Etat pas
d’individu, pas de groupes(partis politiques, associations, syndicats, classes
sociales…) »
Cette réaction de l’Etat se produit, selon certains auteurs, à la suite d’un
effondrement des structures traditionnelles.
Le totalitarisme, disait Hannah Arendt, a besoin « d’individus désolés », au
sens de dépression collective. En 1924 le parti nazi avait 3% des voix, en 1928 il
obtenait 2,6%, donc avant la crise de 1929 il était très minoritaire, or en
septembre 1930 il est à 18,6%, en juillet 1932 il est à 37,3% des voix.
Individus « désolés » : la défaite de la Première Guerre mondiale et les lourdes
indemnités imposées à l’Allemagne par le Traité de Versailles ( juin 1919),
l’hyper inflation qui ravage le pays, le chômage qui explose avec la crise
économique de 1929, il y a 6 millions de chômeurs en 1932, en juillet 1932 le
parti nazi est donc à 37,3%.
Hitler est nommé chancelier en janvier 1933, les partis de droite traditionnels et
démocrates voyaient en lui un agitateur qui serait dépassé par l’exercice du
pouvoir, or les nazis renversent la République de Weimar en six mois, c’est la
dictature. D’autre part les partis de gauche, pourtant puissants, ont sous-estimé
la possibilité pour les nazis d’arriver au pouvoir.
page 6
b) L’acharnement à l’unité : les dirigeants veulent fondre la société dans le
Même, ainsi pour les nazis la race aryenne est supérieure aux autres, on doit la
préserver de sa pureté.
Le totalitarisme, disait encore Hannah Arendt, a besoin « d’individus isolés »,
on les coupe de toutes leurs anciennes structures. On élimine les diversités qui
ne sont pas conformes à cette unité totalitaire ou ne tendent pas vers elle.
Hitler se sert de l’incendie criminel du Reichstag en février 1933 pour interdire
le parti communiste. Le 23 mars 1933 Hitler obtient les pleins pouvoirs de
l’Assemblée du Reich (444 voix pour, 94 sociaux démocrates contre, en juin ce
parti est interdit). Le 14 juillet le parti nazi devient parti unique, puis à la place
des syndicats est créé un Front du travail contrôlé par les nazis. Les opposants
au régime sont arrêtés, exécutés ou déportés. Handicapés mentaux et
physiques, homosexuels sont éliminés. Enfin les lois raciales de Nuremberg du
15 septembre 1935 « protègent le sang allemand » face aux « sous-hommes ».
Claude Lefort « (L’Invention démocratique,Fayard,1981,Le Temps
présent,Belin,2007)a insisté sur cet aspect du totalitarisme qui est la négation
radicale de la démocratie.En effet le totalitarisme prétend créer un peuple
« Un », il met en avant la fusion de l’Etat et de la société civile,c’est le
fantasme de l’unité totalisante.La démocratie va au contraire laisser les horizons
ouverts, les diversités s’y expriment.
c) Les idées totalitaires reposent sur l’élimination d’un bouc émissaire et sur
l’annonce de lendemains radieux auxquels on doit parvenir par tous les
moyens, y compris l’écrasement des faibles par les forts.
Ainsi les juifs sont rendus responsables de la défaite allemande de la Première
Guerre mondiale, suivie du Traité de Versailles imposant de lourdes conditions à
l’Allemagne, et responsables aussi de la crise de 1929.Les juifs qui n’ont pas pu
immigrer sont déportés et exterminés.
Les lendemains qui chantent sont promis par Hitler : le chômage disparaitra, la
paix sera là. Les pleins pouvoirs donnés au dictateur sont présentés comme un
moyen d’y parvenir.Le totalitarisme étouffe et détruit le pluralisme de la pensée,
la liberté d’expression,la liberté de la presse qui sont des piliers de la
démocratie.
Page 7
d) L’obéissance pourvoyeuse de violences.
Des individus fanatisés et criminels…Dans cette « mise au pas » l’individu
veut avant tout se montrer digne de ce que l’autorité attend de lui, on s’identifie
au fort, on nie la souffrance du faible. L’embrigadement des jeunes par le
régime devient omniprésent, le totalitarisme fait tout pour que le cerveau de
l’enfant et celui de l’adolescent soient à son service. D’autre part des étudiants
sont amenés à brûler les livres interdits, ces autodafés ces brasiers sont
organisés par le parti nazi.
D’autres individus soumis et anesthésiés… Des historiens affirment que début
1943 une majorité d’allemands était au courant des massacres.L’absence de
véritables réactions collectives,en particulier en Allemagne et en Europe, a
contribué à rendre l’extermination des juifs possible. Certes il y a eu des
dévouements individuels, certes il y a eu des actes de résistance, mais
« l’opinion publique » n’a pas massivement bougé pour protéger les juifs. On
arrive difficilement à comprendre comment,écrivait le philosophe Gunter
Anders, « L’énorme n’atteignait plus leurs yeux »,comment la conscience n’a
pas de sursaut devant la démesure des crimes.
D’autres individus victimes, écrasés et anéantis… Du côté des victimes la
connaissance de « la solution finale » est connue par certains fin 1941, mais
c’est l’impuissance de la plus grande partie des juifs et pour cause : juifs
persécutés, affamés, affaiblis, même si des actes de résistance ont existé,
résistance massive à Varsovie bien sûr, et résistance même dans l’enfer d’
Auschwitz…
e) Des techniques, des sciences, des finances, des arts vont être mis au
service du régime.
Goebbels met en oeuvre une propagande intensive à travers de grands
rassemblements, le jour et la nuit, à travers aussi la radio qui est un instrument
favori d’Hitler dont la voix impressionnante est imprécatrice, vocifératrice,
hystérique.
De grands industriels et scientifiques mettent leurs productions et leurs
recherches au service du Reich, en particulier armements et transports. Des
médecins participent à des expérimentations humaines terrifiantes. Des arts sont
utilisés (musique, cinéma, photographie…) pour vanter les splendeurs du Reich,
le sport lui aussi est mis à contribution. Des banquiers se mettent au service du
Reich.
On est ainsi amené à se demander si, très en amont, on peut empêcher la mise
en route de ces mécanismes de mort ?
2 – L’évocation des luttes contre les causes du totalitarisme
Il ne s’agit pas d’évoquer ici les résistances pendant le totalitarisme, résistances
armées, résistances civiles.
Il s’agit simplement de souligner les luttes en amont de celles-ci. Ce sont aussi
des formes de résistance.
Trois idées semblent essentielles.
a)La première idée est celle de résister le plus tôt possible. Plus on attend pour
résister, plus il est difficile de le faire.
Des chemins de bonnes intentions sont pavés de renoncements successifs, diton
parfois, c’est une vérité.
S’étalant sur des décennies, des années, la mise en oeuvre préventive des
contre-mécanismes est essentielle.
page 8
b) La seconde idée est celle de la mise en route de contre-mécanismes.
Face à la réaction de l’Etat menacé, créer et développer des luttes pour les
égalités. Les injustices sapent les fondements des démocraties.
Face à l’acharnement à l’unité, respecter les différences.
Face à l’obéissance et la soumission, apprendre l’autonomie, l’esprit critique, la
responsabilité.
Face aux idées d’élimination des boucs émissaires, apprendre le refus du
discours vérité, la primauté des droits de l’homme, le respect de la dignité
humaine.
Face à l’annonce de lendemains radieux établis par n’importe quels moyens,
faire comprendre que, pour aller vers des sociétés démocratiques, il faut des
moyens démocratiques.
Enfin face à une techno science au service d’un tel régime, avoir une vue
critique de certaines techniques, par exemple fixer des limites aux moyens de
surveillance des citoyens.
C)La dernière idée est celle des liens à créer et à développer entre les
résistances internes et les soutiens extérieurs qui peuvent être de différentes
sortes : diplomatiques, stratégiques, institutionnels, financiers, idéologiques,
artistiques, éducatifs…
Remarques terminales
Une citation terminale peut en appeler à la vigilance et à l’action :
« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde. »(Bertolt Brecht,
dramaturge, metteur en scène,1898-1956).
Les veilleurs doivent se tenir debout et, le plus tôt possible, résister.
Après avoir évoqué ce contraire absolu de la démocratie nous avons déjà noté a
contrario des éléments de définitions possibles de ce que peut être la démocratie.
JML